Sur la plage, le petit chien Platon fait face à Socrate après avoir sauté sur lui et l'avoir fermement menacé. Il semble que cette agression soit passée quasiment inaperçue. En tous cas aucun des deux n'y fait allusion et Platon, à sa façon, qui semble être comprise par Socrate, lui demande expressément de raconter ce que lui aurait dit Sybille.
Socrate raconte:
Sybille parlait de soldats qui l'encerclaient. Mon esprit s'était brusquement embrumé. Je croyais qu'elle parlait de mes mains qui, je le croyais, montaient à l'assaut de la citadelle...
Platon, attentif, intervient:
– Laisse tes mains tranquilles et raconte ce qu'elle a dit et non ce que tu voulais entendre !
Socrate reprend son récit:
– Elle paraissait à la fois calme et agitée. Je ne savais si son regard était tourné vers le dehors ou le dedans. On eut dit que quelque chose s'agitait à l'intérieur de son corps... Comme un rêve... mais cela ne pouvait s’expliquer aisément. Puis elle avait tenté à plusieurs reprises de se lever, mais il n’y avait rien à faire. À peine avait-elle esquissé le moindre mouvement que "quelque chose" lui
lançait de s’arrêter, de ne pas insister. Elle me disait:
"Je vois une armée de pantins qui a envahi les îles alentours. Ils nous observent et n'attendent que l'ordre de leur monarque pour attaquer."
– Telle avait été très exactement ce qu'elle avait dit. Et je n'y comprenais rien.
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