"Si vous aviez accompagné le capitaine Achab dans sa cabine, après le
grain qui s’était levé dans la nuit suivant l’approbation sauvage de son
projet par son équipage, vous l’eussiez vu se diriger vers un coffre
dans l’étambot, en sortir un grand rouleau froissé de vieilles cartes
marines jaunies et les étaler devant lui sur sa table vissée. Puis,
s’asseyant, il se mit à étudier avec attention leurs différentes lignes
et hachures et à tracer d’un crayon lent et sûr de nouvelles routes dans
des zones encore vierges. Parfois il consultait de vieux livres de bord
empilés près de lui, où étaient notés les lieux et les saisons, ceux où
divers navires avaient, lors de divers voyages, vu ou capturé des
cachalots."*
Platon, pas plus qu'hier, ne sait où il est.
– Rien n'est moins sûr, mais au moins je sais que j'y suis. Il n'est point de chemin qui ne puisse se perdre à l'ombre d'une carte... et la réalité peut se montrer facétieuse...
* Moby Dick, Herman Melville
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