Pendant longtemps, du haut jusqu'en bas,
la colonne vacille mais ne se rend pas.
Vaille que vaille, haïssant le temps, contre vents et marées
debout elle reste et s'en retourne à ses assises.
debout elle reste et s'en retourne à ses assises.
Platon a fini par céder à l'appel du vide.
C'est in extremis que Damon le retient par la queue.
– À partir de quand peut-on dire que l'on connaît la loi qui organise et régule la croissance des corps et la maturité de l'esprit?
– La complexité de nos croyances...
– Je ne parlais pas de croyance...
– Eh bien, certes, mais que voulez-vous, que vous le croyiez ou non, la croyance y participe pour une bonne part...
– Comment cela?
– Par le fait que la matière qui nous constitue n'étant pas chose inerte elle est mue par un but lointain mais bien présent, même quand elle l'ignore...
– Et ce but lointain, quel est-il?
– Eh bien, je crois que la boucle est bouclée, la réponse est justement cette loi à propos de laquelle vous me questionniez il y a un instant.
– ... ou du moins c'est ce que vous croyez...
– Non, vous vous trompez, c'est ce que je constate.
– Et cette loi, quelle serait-elle, comment l'énonceriez-vous?
– C'est justement là que commence la vraie difficulté.
– Comment cela?
– La manière dont nous l'énonçons fait partie de la constitution de cette loi...
– Vous voulez dire que cette loi n'est pas définie et qu'elle dépend de son énonciation?
– C'est cela même... et peut-être encore plus.
– Dites-moi.
– Elle dépend du moindre accent, de la moindre intonation, du rythme et du ton avec lesquels elle serait énoncée
– Est-ce inévitable?
– Que voulez-vous dire par là?
– Discrètement et pudiquement, je ne puis que faire quelques suggestions, presque des confidences.
– Pourquoi tant de mystères?
– Parce que c'est précisément là qu'ils se trouvent...
– C'est-à-dire?
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