Sur la grande bascule, tantôt à gauche, tantôt à droite, à chacun son heure, le temps
caresse avec lenteur, mais non sans quelque puissance, les
archétypes immenses, dénude les chimères et découvre sans surprise l'homme révolté sur son frêle
esquif, condamné à ne rien comprendre, s'accroche à ce qu'il peut, se
démène pour ne point basculer dans le néant et, quand les rideaux
s'ouvrent, admire au passage, la ronde infinie des horizons et des lumières tournoyantes du grand manège.
Platon mène sa barque comme il le peut.
– Nous croyons faire l'histoire, mais c'est bien peu dire que c'est l'histoire qui nous fait...
Platon pense et se demande, non sans quelque malice qu'il attribue à ses pensées...
– D'où me viennent ces pensées?..
Comme le frêle esquif sur lequel il dérive, ces pensées vont et viennent, disparaissent et réapparaissent sans qu'aucune logique ne vienne les justifier.
– Dans le fond, se pourrait-il que je sois l'unique et véritable objet de mes pensées ?
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