« Que j'ai toujours haï les pensers du vulgaire !
Qu'il me semble profane, injuste, et téméraire,
Mettant de faux milieux entre la chose et lui,
Et mesurant par soi ce qu'il voit en autrui ! » *
Quand le temps des montres sera révolu, alors, en un certain point, visible uniquement dans la nuit, une sorte de petit mouvement se fera jour.
Pourquoi fait-il nuit, à peu près, pour moitié de la durée de notre existence? Voilà une belle question à se poser.
C'est précisément celle que Platon, en complète simplicité et presque totale cécité, se pose et qui est, il en est presque sûr, la résultante de ce petit mouvement qu'il a perçu dans la nuit : l'ultime et céleste hululement de l'instant sacré.
– Que se passe-t'il dans la part obscure de cette maison? Que recèle la conscience? Tout comme l'athée et le croyant tour à tour, celui qui prétend le savoir sera traité de fou.
Pendant que le monde suit son cours, en son plein milieu, entre la chose et lui, Platon écrit ce qui à son tour sera traité...
* La Fontaine
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