« ... et si vous voulez mieux connaître l'amour que je vous porte, assurez-vous
qu'autant vous avez en vous, autant vous méritez, autant je vous aime, et pas davantage. »**
qu'autant vous avez en vous, autant vous méritez, autant je vous aime, et pas davantage. »**
Platon l'Ancien aime beaucoup les poissons. Dans le monde de l'enfance, le face à face entre Platon l'Ancien et le Roi Lyre eût dû être effrayant pour l'enfant. Il n'en fut rien. L'enfant, debout sur son rocher, malgré les incessantes transformations du monstre, n'eut qu'à tendre la main pour que ses globuleux yeux s'approchent avec confiance, sans qu'aucune hésitation ne se fit voir ni d'un côté ni de l'autre. Il ne fallut guère de temps pour que l'enfant et lui prennent langue et accordent sans effort le rythme de leurs respirations qui bientôt n'en formeront plus qu'une. Entre eux, un langage secret si riche et si pauvre que personne d'autre n'eut pu comprendre s'était installé.
Si Platon avaient pu connaître l'avenir, il se serait vu dans le miroir du Grand Palais et aurait pu entendre l'écho des parole qui commencèrent dès ce jour-là de résonner.
Il était loin de se douter que ce qu'il vivait là compterait parmi les plus belles heures de son existence.
* Noces, Albert Camus
** Le Roi Lear, Shakespeare
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