mercredi 20 septembre 2017
Bonheur désespéré
« Bonheur désespéré des mots, défense désespérée de l’impossible, de tout ce qui contredit, nie, mine ou foudroie ? A chaque instant c’est comme la première ou la dernière parole, le premier ou le dernier poème, embarrassé, grave, sans vraisemblance et sans force, fragilité têtue, fontaine persévérante ; encore une fois au soir son bruit contre la mort, la veulerie, la sottise ; encore une fois sa fraîcheur, sa limpidité contre la bave. Encore une fois l’astre hors du fourreau. »*
* Philippe Jaccottet
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