" Au sommet d'une haute colonne, dominant la ville, se dressait la statue du Prince Heureux.
Tout entier recouvert de minces feuilles d'or fin, il avait deux brillants saphirs en guise d'yeux, et à la poignée de son épée brillait un gros rubis rouge.
L'admiration qu'on lui portait était générale.
«Il est beau comme un coq de girouette», fit remarquer l'un des échevins, qui souhaitait se faire une réputation d'amateur d'art, «quoique de moindre utilité», ajouta-t-il, car il craignait, bien à tort, qu'on l'accusât de manquer d'esprit positif."
Le prince heureux, Oscar Wilde
Quand vous regardez les parcours de
celui-ci ou celui-là, très souvent arrive le moment où le disciple
s'éloigne du maître. Au début ce peut être une infime différence, mais
il arrive aussi que ses idées, ou celles qu'il fait siennes, soient à
l'opposé de celles de ce maître qui dès lors n'est plus sien... Quand
les deux parties sont de bonne foi, cela peut bien se passer... mais il
est évident qu'elle, la bonne foi, ne court pas les rues... Pourtant, il
suffirait d'être sincère pour qu'apparaisse subitement la seule réelle
vérité : tout cela pourrait n'être que chimères...
– Serait-ce là le pourquoi que nous ne savons percevoir?
– C'est vrai, l'action languit, et nous nous étonnons que toutes les portes étant ouvertes, tout le palais désert, personne n’entre, n’agisse, ne ranime la pièce.
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