– Ni so do ye
Nga yere do ka fisa
Ni ni be ye
Yere do ye ko ba ye
Mokoye damine do
Be tii yere do
Wa be ti moko ye*
– Que voulez-vous dire par là?
– Savoir nager vaut mieux
Que savoir monter à cheval
Mais se connaître soi-même vaut mieux
Que tout cela
Se connaître soi-même est une grande chose
(une chose primordiale)
C’est le commencement de la personnalité
(Car) tout le monde ne se connaît pas soi-même
Et tout le monde n’est pas une personne (par conséquent).
– Et pourquoi me racontez-vous cela?
– Regardez comme le Cap'tain sait nager...
– Où dois-je regarder?
– Juste au-dessus des vagues, sur l'horizon.
* C’est par les vers ci-dessus que débute chez les Bamanan, l’étude de la personne humaine, «moko».
Textuellement :
Connaître l’eau vaut mieux que connaître le cheval, mais se connaître soi-même vaut mieux que tout cela. Connaître soi-même est une grande chose : c'est le commencement de la personnalité, tout le monde ne connaît pas soi-même et tout le monde n’est pas une personne. On explique cela par : Tout le monde n’a pas la ressource de posséder une monture et il nous arrive au cours de notre vie d’avoir des rivières ou des fleuves à traverser pour poursuivre notre route. Mais vivant souvent en tête à tête avec elle-même, toute personne se doit de se connaître afin de devenir une vraie personne, une personne consciente de ses devoirs et des ses actes.
Anthropologies des droits humains par les étymologies comparées
Réalisé en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie,
Délégation aux droits de l'homme et le Département des Affaires étrangères, Suisse
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