" Écrire ce livre est un acte de mémoire sous forme de récit. Le livre
fait partie d'une expérience, l'accompagne, lui donne sens et d'une
certaine façon la conclut en essayant de la sublimer [...] J'avais un
problème de sensation à la mémoire. Je ne le sentais plus. C'est comme
si j'avais oublié l'homme que j'étais auparavant. De la même façon que
les nerfs, la mémoire revient d'une manière particulière dont j'ai
essayé de faire le récit."
Philippe Lançon, Le lambeau
Trois cents-trente-troisième rapport de Don Carotte
Extrait du premier et grand Cahier d'Esquisses et de Résistance à l'Ordre
Cher et Rosissant Sieur Guisbert
Il serait erroné de ne voir dans ces lettres qu’un procédé littéraire qui viserait à vouloir entreprendre ce que vous appelez des attaques "sous couvert".
Ainsi, depuis les premiers âges de votre existence en ce monde, votre monde, vous êtes contre les lectures problématiques de ces principes. Lectures, au sens d’interprétations, qui, vous ne l'ignorez pas, de nos jours et peut-être depuis toujours abondent. Malgré vous. Pensez seulement à toutes celles, infiniment variées jusqu'à la nausée qu'il nous a fallu entendre pendant toutes ces années, et là, pour un temps il m'est arrivé de vous rejoindre. Cette lettre vise à souligner la dimension téléologique qui anime votre projet et dont , je crois, vous en niez l'évidence. J'invoque, à ce titre, l’importance que vous faites jouer à ce que vous appelez le bien, qui fait référence, personne ne l'ignore, au "souverain bien" de Kant.
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