« Dans le
silence du bois, je pouvais presque percevoir jusqu’au bruit de
l’écoulement du temps, du passage de la vie. Un humain s’en allait, un
autre arrivait. Un sentiment s’en allait, un autre arrivait. Une image
s’en allait une autre arrivait. Et moi aussi je me désintégrais petit à
petit dans l’accumulation de chaque moment de chaque jour, avant de me
régénérer. Rien ne demeurerait au même endroit. Et le temps se perdrait.
Un instant après l’autre, le temps s’écoulait oui disparaissait
derrière moi, comme du sable mort. Assis devant la fosse, l’oreille aux
aguets, je me faisais qu’écouter le temps mourir.»
Haruki Murakami, Le Meurtre du Commandeur, Belfond
Quatre-cents-cinquantième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Gris
Vous vouliez des rites et de la tradition et non de l’esprit...
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