« La
page écrite, imprimée, met en jeu comme toute pratique du langage, une
théorie du langage et une histoire du discours... Toute page est un
spectacle: celui de sa pratique du discours, la pratique d’une
rationalité, d’une théorie du langage. Page dense ou éparse, le
spectacle est ancien... la circularité du commentaire autour d’un texte
qui est déjà lui-même répétition d’un texte absent-présent, figure la
transmission même. »
Marc-Alain Ouaknin, Le Livre brûlé, Points Sagesses
Comme un nouveau-né, la voix de Pinocchio, l’Autre, elle aussi, comme l’enfant-Lune, s'essaie à explorer le ciel. Se pliant aux caprices du souffle, elle articule, bafouille, glisse sur un cheveu ou, tentée, revient au même. Elle s'éclipse par moments, laisse le vent sortir sans un mot en sifflant au passage qu'elle modèle et module selon l’impulsion.. avant de brutalement s’interrompre et revenir sans cesse à sa place, derrière les sourires qui se glacent, quand la porte se forme, toute luisante, reluisante, gisante, émérite et secrète hésitance, se ferme et se fige. Elle écoute... et s'écoute. Motus et bouche cousue. Tenir et retenir secrets et magouilles. Se tenir et s'en tenir à ce qui sans goût dégoûte puissamment pourtant. Dans l'abri secret s'agite et pense ce qui cherche et se raconte sans doute et sans mots
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