– Vous savez Justin, mon maître me disait que bien souvent, il pensait
exactement le contraire de chacune des phrases qu'il prononçait sur
scène.
– Mais alors, il nous trompait...
– C'est ce qu'un jour je luis demandais, mais il me répondit que non,
cette contradiction, il lui semblait que non seulement elle était
nécessaire, mais qu'elle était "l'axe du monde" sur lequel tout son
enseignement était juché...
– Comme nous sur ce poteau!
– Vous rigolez, mais c'est très exactement cela!
– Alors qu'en est-il de ce catalyseur?
– Eh bien, écoutez donc ce qu'il me disait.
– L'illusion qui a cours dans notre théâtre fait partie de celle qui enchante le monde en englobant cette dimension tragique que les spectateurs se plaisent à oublier. Il a fallu un certain temps à l'inspecteur chargé de l'enquête sur notre disparition pour nous reconnaître. Encore a-t-il fallu qu nous l'aidions. Jamais il ne nous aurait découvert tout seul. Il suivait les bonnes piste mais il était... comment dire... aveugle et peut-être un peu... mal entendant... et peut-être même mal embouché...
– À quoi faites-vous allusion?
– Il n'aimait qu'une seule sorte de musique et tout ce qui s'en écartait lui semblait chaotique au point de le mettre émotionnellement dans un état qui le rendait malade.
– Sans Mozart, il n'est point de salut! C'est cela?
– Plus que cela...
– Aimez-vous Mozart?
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