Le lecteur fidèle se souviendra que Sang Chaud, de courageuse façon, bien qu’il ne sache se démener dans la matière aqueuse, avait pourtant plongé dans l’eau qui n’en demandait point tant. À peine avait-il eu vu le petit morceau de corde, perdu sur un rocher par Don Carotte, cordelette qu’il eut reconnu entre mille, qu’il fut aussitôt happé par une longue forme qu’il n’eut point loisir de reconnaître comme une de ces racines qui quelque temps plus tôt avait emporté son maître. Et plus tôt encore, combien… il aurait opté pour des années, ils les avaient tous deux découverts au pied du grand arbre au milieu d’une clairière au sein d’une forêt si obscure, dans laquelle ils s’étaient perdus et avaient rencontrés ces merveilleux petits ânes qu’ils avaient perdus de vue.

– Hélas! dire combien elle était sauvage, âpre et rude,
cette forêt, renouvelle ma crainte de la pensée!

La voix était sortie de sa bouche sans qu’il ait dû articuler… mais non sans qu’il n’ait su ne pas, écorcher serait trop dire, mais malmener ce qui hors de lui s’était formé.

– Elle est si amère que la mort à peine l’est davantage;
mais pour parler du bien que j’y rencontrai,
je dirai les autres choses que j’y ai vues.