“Nous ne voyons pas l’image: c’est elle qui nous fait voir.”
Georges Didi-Huberman
L’homme éclairé, se projetant loin des convenances naturelles, est à découvert, insaisissable malgré ses incessants efforts de paraître, ce qu’il est vraiment peine à se faire voir, comme si son être se tenait dans l’interstice entre la lumière et l’ombre. Au loi, de l’intérieur, le chapiteau s’anime. Ses poteaux massifs, plantés comme des colonnes vertébrales, soutiennent l’ensemble, mais ils éclipsent tout ou partie de ce qui doit être vu. Il perçoit, vision presque macabre, les fragments d’un être traversé par la toile tissée des lambeaux de sa propre mémoire. Les cordages solidaires tirent, tendus, comme des nerfs qui vibrent à chaque rafale. Ils tiennent tout, mais leur tension est aussi menace: qu’ils cèdent, et tout s’effondre.

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