Cela
ne fait que quelques jours que j'y pense: jusqu'à
ce jour, pour le peu que j'en sache et à ce que je pouvais observer de
mes propres yeux, j'avais supposé que les ânes arboricoles et les ânes
sauvages de l'Archipel étaient clairement deux sortes d'ânes... Je ne
voyais pas alors ce qui eut pu les réunir au-delà d'une très lointaine
origine commune... Il est vrai que jusqu'alors je n'avais point encore
véritablement échangé ni avec les uns ni avec les autres... J'allais
devoir, avant de réécrire ma copie, la repenser de fond en comble.
Quelqu'un doit savoir la vérité sur ce que j'ai fait... C'est pourquoi
je raconte cette histoire. Une histoire qui eut pu être mienne si elle
n'était la vôtre... Je dirai tout, pour autant que cela soit possible...
Je ne cache rien et pourtant je sais par expérience que certaines
choses ne peuvent être vue... que d'autres ne peuvent être entendues...
que d'autre encore apparaissent en même temps que disparaissent ce que
nous n'avons point le temps d'apercevoir...
... Ce qui nous laisse avec le comment à résoudre... et c'est là que commencent à se construire la véritable prison dont je vous parlais hier... Tout semble opposer ce qui est à ce qui n'est pas... Tout!... à un détail près. Un petit rien qui ne se voit pas et qui tient au fait fait que rien de ce que je pourrais vous dire n'est de fait ici présent... autrement que par des sons abstraits dont je ne suis point sûr que vous pourriez les interpréter de la même façon que moi... Dans leur quête incessante de nouveau marché les êtres humains n'ont de cesse de s'inviter dans de nouveau territoires avec un impératif simpliste: posséder...
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