jeudi 22 mai 2025

 
« Il est des silences qui en disent long comme des orages.»
 
 Maurice Maeterlinck, Le Trésor des humbles
 



– Pourquoi vouloir revenir à ce que vous appelez notre langage d'origine? Et comment… si même vous, vous ne pouvez me l’expliquer…
– Parce que dans ce langage, nous ne risquons pas de nous mentir. Aucun perroquet ne peut faire semblant de frissonner. Aucun battement de plume ne trahit une intention absente. Il est ce qu’il est.
– … Et ce que nous disons ici, avec tous ces mots… ce sont peut-être déjà… comme des… prisons?
– Je ne répondrai plus en mots. Si vous voulez me suivre… écoutez ce que je ne dis pas.
– Si je comprends bien ce peut être l’idée que le non-dit, l’invisible ou le frémissement peuvent porter plus de vérité ou de profondeur que les mots eux-mêmes.
– C'est cela même... il s'agit de retrouver un langage pur, non trompeur, où les silences sont pleins et signifiants.
Un silence non comme un vide, mais comme un respect du mystère.
– Certaines vérités, peut-être les plus essentielles, échappent au langage articulé, il faut parfois se retirer dans le silence pour mieux entendre, mieux être.
Comme le dit Ludwig Wittgenstein: «Ce dont on ne peut parler, il faut le taire.»
– Au point où nous en sommes, je crois que cela pourrait bien nous être inaccessible...
 

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