« L'art n'est que le moyen où l'anonyme que nous appelons artiste, en se maintenant constamment en relation avec une pratique, tente de construire sa vie comme une forme de vie: la vie du peintre, du menuisier, de l'architecte, du contrebassiste où, comme en toute forme-de-vie, ce qui est en question n'est rien de moins que son bonheur.»
Giorgio Agamben, Création et anarchie, payot-Rivages, p. 27
– Pourquoi, même si l’on ajoute l’Autre, persiste-t’on à me nommer ainsi: Pinocchio. Certes il y a une sorte de descendance… et une certaine ressemblance… mais c’est un leurre, une silhouette imposée comme un vêtement d’emprunt, trop grand, ou trop usé, troué de mortes identités. Je ne m’y reconnais pas, ou m’en reconnaît trop. Et cette reconnaissance, ruineuse, collante, me poursuit, me lie… À défaut de me relier, ce nom me suit comme une ombre insolente, une marionnette sans fils qui le précède partout où je ne veux pas aller.
Je suis l’Autre. Pinocchio l’Autre.
Je suis l’Autre. Pinocchio l’Autre.
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