« Les critiques nombreuses auxquelles le théâtre a donné matière, tout au long de son histoire, peuvent en effet être ramenées à une formule essentielle. Je l'appellerai le paradoxe du spectateur, un paradoxe plus fondamental peut-être que le célèbre paradoxe du comédien. Ce paradoxe est simple à formuler: il n'y a pas de théâtre sans spectateur (fût-ce un spectateur unique et caché, comme dans la représentation fictive du Fils naturel qui donne lieu aux Entretiens de Diderot). Or, disent les accusateurs, c'est un mal que d'être spectateur, pour deux rai-sons. Premièrement regarder est le contraire de connaître. Le spectateur se tient en face d'une apparence en ignorant le processus de production de cette apparence ou la réalité qu'elle recouvre. Deuxièmement, c'est le contraire d'agir. La spectatrice demeure immobile à sa place, passive. Être spectateur, c'est être séparé tout à la fois de la capacité de connaître et du pouvoir d'agir.»
Jacques Rancière, Le spectateur émancipé, La fabrique editions
La question demeure pour Lucien Joyeux:
– Ce rêve… est-il le mien? Se pourrait-il que le remplacement de l'enfant par cette figure masquée signifie une étape dans mon propre cheminement intérieur. L'innocence s'estompe, laissant place à une conscience plus aiguë des complexités de l'existence. La lumière nouvelle… est-ce l'aube d'une nouvelle compréhension, ou l'éclat annonciateur d'une crise?
Il faut que je continue à observer, à ressentir au plus profond de moi-même les échos de ces images. Ce voyage onirique, qu'il soit le mien ou celui d'un autre, continue de se dérouler, et chaque détail de cette nouvelle scène porte en lui une signification potentielle, une clé pour déchiffrer les mystères de l'esprit.
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