Platon, pour de bien mauvaises raisons,
refuse de se soumettre à la raison, presque malgré lui cependant. Ayant
"en mémoire" deux temps n'ayant presque rien à à voir l'un avec l'autre,
une sorte de confusion s'est fait une place considérable dans l'un
comme dans l'autre. C'est précisément là, dans cet entre-deux, que se
trouve l'origine de sa confusion. Il eut suffi qu'elle ne s'installe que
dans l'un, peu importe lequel, pour l'autre fut à même de tout
équilibrer.
– Je suis à l'image de cette lune,
la lumière qui m'éclaire n'est pas la mienne,
pas plus qu'elle n'est la sienne.
C'était une journée de novembre froide
et claire. Les horloges ne sonnaient plus depuis quelques jours. Platon,
le menton rentré dans le cou, s'efforçait d'éviter le vent mauvais. Il
passa rapidement en revue tout ce qu'il avait écrit et pensé jusque là,
pas assez rapidement cependant pour empêcher que s'engouffre en même
temps que lui un tourbillon de poussière et de sable.*
* fortement inspiré du début de 1984 de Georges Orwell
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