Antée est l’homme de l’«entre». Entre le ciel et la terre: il ne vit que de ce contact, de cette circulation entre le corps inerte du sol et la force vivante qu’il en tire.
Don Carotte, lui aussi est entre… entre deux mondes…
– Entre! lui souffle Antée.
Don Carotte hésite… non qu’il craigne le monstre ou d’être trompé, mais de peur de ”se”tromper.
Entre la chose et l’objet: car la terre, pour lui, n’est pas un simple objet à cultiver ou dominer, c’est la chose première, la matrice… qu’il vient de perdre…
Entre l’inerte et le signe: la poussière, la glaise, l’humus deviennent pour lui langage de puissance, souffle vital.
– Ainsi Antée nous rappelle que le sens naît du contact avec la matière, se dit Don Carotte. Ce n’est pas en s’arrachant au monde que nous grandissons, mais en plongeant dans son poids, en écoutant la voix de l’inerte.
Héraclès l’avait emporté seulement en brisant ce lien. Quel lien devrais-je à mon tour rompre? N’est-ce pas là la métaphore de notre modernité ? Je flotte, arraché à la terre, objet sans signes, mais non sans racines.
Entre la chose et l’objet: car la terre, pour lui, n’est pas un simple objet à cultiver ou dominer, c’est la chose première, la matrice… qu’il vient de perdre…
Entre l’inerte et le signe: la poussière, la glaise, l’humus deviennent pour lui langage de puissance, souffle vital.
– Ainsi Antée nous rappelle que le sens naît du contact avec la matière, se dit Don Carotte. Ce n’est pas en s’arrachant au monde que nous grandissons, mais en plongeant dans son poids, en écoutant la voix de l’inerte.
Héraclès l’avait emporté seulement en brisant ce lien. Quel lien devrais-je à mon tour rompre? N’est-ce pas là la métaphore de notre modernité ? Je flotte, arraché à la terre, objet sans signes, mais non sans racines.
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