« Il n’y a pas de moi: il n’y a que des torrents sans lit, des exclamations sans écho, des gestes sans but. Se perdre en soi-même suppose qu’il y ait un soi: illusion. Nous nous croyons un, et nous ne sommes que des multitudes.»
E. M. Cioran, La chute dans le temps
Une voix calme, lumineuse, parlant toujours d’un point entre le regard, l’image, et l’éthique se fraye un chemin dans la tête de Pinocchio…
-– Je crois que ce que vous dites, c’est un acte d’iconoclasme intérieur. Non pas au sens d’une destruction des images, mais d’une mise à nu de ce qu’elles dissimulent: leur pouvoir de captation. Pinocchio, dans la tradition, est une image. Une icône. Un modèle édifiant. L’enfant qui apprend, qui devient. Mais ici, paradoxalement, l’image en se montrant vous est refusée. Elle montre celui qui ne veut pas coïncider avec ce que l’on attend de vous. Vous êtes une image qui s’écarte de l’image, et cela, c’est éminemment éthique.
Il y a dans le geste de creuser, que vous effectuez si justement, une tentative de rompre l’opacité de ce que l’on voit. Ce n’est pas une fuite hors du monde, mais une traversée du visible pour atteindre ce qui, en nous, résiste à l’exposition. La Nuit dans laquelle vous parlez, n’est pas obscure. Elle est peut-être la lumière qui ne se montre pas, cette lumière du dedans que l’image empêche parfois d’atteindre.
-– Je crois que ce que vous dites, c’est un acte d’iconoclasme intérieur. Non pas au sens d’une destruction des images, mais d’une mise à nu de ce qu’elles dissimulent: leur pouvoir de captation. Pinocchio, dans la tradition, est une image. Une icône. Un modèle édifiant. L’enfant qui apprend, qui devient. Mais ici, paradoxalement, l’image en se montrant vous est refusée. Elle montre celui qui ne veut pas coïncider avec ce que l’on attend de vous. Vous êtes une image qui s’écarte de l’image, et cela, c’est éminemment éthique.
Il y a dans le geste de creuser, que vous effectuez si justement, une tentative de rompre l’opacité de ce que l’on voit. Ce n’est pas une fuite hors du monde, mais une traversée du visible pour atteindre ce qui, en nous, résiste à l’exposition. La Nuit dans laquelle vous parlez, n’est pas obscure. Elle est peut-être la lumière qui ne se montre pas, cette lumière du dedans que l’image empêche parfois d’atteindre.

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