samedi 30 avril 2011

Je sais un endroit charmant où s'invente à l'envers, comme un hamster tournant dans la roue d'une hypothétique fortune, là où la cellule close de l'oiseau en son cerveau enfermé au sommet de l'échelle est lancé. L'élan vital se dédouble et dans la durée l'œuf prend son vol. Il n'a que peu de temps pour évoluer avant que la force explosive de la vie ne rencontre bientôt l'active résistance de la matière au pied du toboggan.

vendredi 29 avril 2011

L'onde de ses longs bras rythme en silence un chemin sur lequel un rocher nageur a subitement débarqué. Le nageur, à son tour, choit sur le rocher. Étirant ses mains vers le ciel, il dit:
- Les nuages réfugiés ont des pensées fugaces et sa tête de
nuit s'étend paresseusement dans son sommeil.

mercredi 27 avril 2011

Au sommet de la pile de branches d'argent fin, comme une épave, l'arbre flottant sur les vagues effleure à peine une couronne d'épines et danse.

mardi 26 avril 2011

Au sommet de la colline, un bel arbre, les bras tendus, caresse sans fin le long fil du temps.

dimanche 24 avril 2011

L'homme tend encore les bras sur le haut du rocher qui tel une montagne dressée vers le ciel se tend. Encore un effort et le trou entre ses mains sera saisi.

samedi 23 avril 2011

La nuit s'étale dans son sommeil. Quelle est cette ombre dans la bouche du rescapé ? Un peu de cette nuit pénétrant par le gosier, dans ses entrailles s'est glissé. Il manque un morceau de ciel entre deux étoiles.

vendredi 22 avril 2011

Sur le chemin du nageur un rocher s'est posé. Le nageur à son tour sur le rocher s'est élevé. Il tend ses bras vers le ciel et parle aux nuages des fugaces pensées dans sa tête réfugiées.

mercredi 20 avril 2011

Le nageur, sans crainte s'éloigne dans les sombres remous. Sur le sommet des vagues, ses longs bras fendent en cadence le lourd silence. Au rythme de ses bras fait écho celui de ses jambes et tous deux se rallient à celui , bien plus lent, qui les entraîne, celui de la houle.

mardi 19 avril 2011

Dans le sombre rideau, de légers nuages blancs flottent comme la crête des vagues sur la mer et les petites lumières du ciel font se retourner la nuit et avorter ses fugaces pensées.

lundi 18 avril 2011

Sur la mer de légers nuages blancs flottent comme la crête des vagues et les petites lumières du ciel font se retourner la nuit. Sur le haut de la colline les fines branches argentées de l'arbre nagent au-dessus des vagues. Les fleurs, comme une couronne d'épines, dansent au-dessus de l'arbre de la montagne fendue.

dimanche 17 avril 2011

Racines innommables qui creusent et maintiennent ce qui demain écartelé emportera dans son délire ce qui l'a lentement dégagé. Un gouffre profond dans lequel il peine à se reconnaître.

vendredi 15 avril 2011

Au sommet de la montagne qui les surplombe, sous l'écorce ardue, la passion coulent en des veines écorchées serpentant dans les bras maigres des arbres déployés.

jeudi 14 avril 2011

Sur le haut d'une colline, un arbre décharné tend les bras. Dans le creux secret de la vallée, au delà des portes infranchies, s'étendent d'autres bras bien plus puissant puisant dans le secret ce qui ne peut être en pleine lumière.

mercredi 13 avril 2011

L'arbre par le ciel est monté. Des profondeurs volantes son fruit dévoré a rejeté sa graine. Au moindre repli l'arbre s'est agrippé.

lundi 11 avril 2011

Les fleurs, comme une couronne d'épines, dansent au-dessus de l'arbre de montagne. De légers nuages blancs flottent comme la crête des vagues sur la mer.

vendredi 8 avril 2011

Au-delà de ce que je suis, il y a ce qu'il est. L'endroit qui nous relie fait face à l'envers de ce qu'il paraît.

jeudi 7 avril 2011

Ce qui derrière l'enceinte trompe et rit... n'est que tromperie.

Proverbe de bûcheron

mercredi 6 avril 2011

L'air de rien attise un feu secret qui ne manque pas de vaniteux panache.

mardi 5 avril 2011

L'âne mort n'y entend plus rien. Ses os blanchis ont depuis longtemps oublié ses frémissantes oreilles. Ses sabots sur le sol posés ne font plus tourner le monde. Le moindre de leurs tremblements n'est plus qu'un effet de hasard et, lentement, ses dents s'éparpillent.

lundi 4 avril 2011

L'océan de la terre sur la plage une nuit est venu. L'éclaireur au levant disparait.
Quand le bonheur est en ses flots retenu, sourd et muet, il se tait.
Qui n'a vu la misère, son cortège de saltimbanques musiciens et pauvres hères?
Cœurs battants profonds se révèlent ses mystérieux naufrages...

dimanche 3 avril 2011

De maigres fils tendus vers le ciel qui se distendent au firmament. Le feu trace un chemin foudroyant, les murs et les tours de pleins feux s'illuminent avant de tomber ... Jours après jours ils sont mangés.

samedi 2 avril 2011

Jeux de danse, les drapés soyeux et le toucher continuel du ciel. L'azur bleu fané marie lambeau de terre aux limbes du ciel, l'ombre de la vallée fait retraite.

vendredi 1 avril 2011

Chaque matin, dans ses mains, de danses et de caresses, sans fin s'ouvrent et se tendent les feuilles au bleu de la nuit. De la terre au ciel, les ombres profondes sont enlevées.
Plus que la neige sur ​​le dessus. L'immensité tire une trop longue traîne. L'hiver, invisible pouvoir blanc est déployé. Une vague s'envole, chante rejoignant les plaines assoiffées. Dans les plaintes du bois, il sent aussi ses ailes pousser.