samedi 30 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (69)


Et puis, du plus profond de la nuit une plainte retentit...

La sommeil de l'âne a dépassé l'entendement
Timidement une autre voix s'est élevée
Tout est plus que silence habité
Un léger tressaillement réveille les impatients
Lidane Liwl
Édition "Le rêve imite le vrai"

Théâtre à la belle étoile (68)


Tant bien que mal, l'enfant ramène son compagnon. L'âne décomposé paraît si petit... Pendant quelques temps, il en sera le gardien...

La chute de l'âne a dépassé l'entendement
Timidement une autre voix s'est élevée
Tout n'est plus que silence habité
de bâillements impatients
Lidane Liwl
Édition "Le vrai imite le rêve"

jeudi 28 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (67)


Le petit garçon apprend beaucoup de son compagnon. L'âne, selon sa nature, sait bien des choses que l'homme ne peut savoir. L'enfant apprend avec plaisir jusqu'à la chute. Depuis quelques mois il arrivait à l'âne, conformément aux besoins de plus en plus pressants, inhérents à sa nature et à son âge, de s'éloigner sans qu'il fut possible au garçon de l'observer. Ainsi celui-ci était, de plus en plus souvent, dans l'obligation de faire face à lui-même. Bien que l'âne revenait dans un triste état de fatigue et de délabrement, chaque retrouvailles était une véritable fête. Or, il advint un beau jour que l'âne ne rentra pas. Trois jours passèrent, puis quatre... La semaine s'était écoulée. Le garçon partit à sa recherche. C'est dans un triste état qu'il le retrouve...

La chute de l'âne dépasse l'entendement
Abruptement la voix s'est tue
Ce n'est plus que rires monstrueux
et tiraillements d'écorchés vifs
Lidane Liwl
Édition "Le fou imite le vrai"

mardi 26 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (66)


C'est à l'unisson qu'ils firent leurs premiers pas dans la vie. Certes l'âne grandissait plus vite, beaucoup plus vite que le garçon, mais le couple restait soudé, même si très vite et imperceptiblement, l'âne par la force des événements et par la nature de son évolution, endossa le rôle de parent. Il faut dire aussi qu'il grandissait à vue d'oeil et d'une façon qui n'était guère courante. De son côté l'enfant grandissait aussi, à son propre rythme, mais cela ne se voyait guère en comparaison de son compagnon. Lui-même était fortement désorienté. Il alla jusqu'à croire qu'il ne grandissait pas et que, au contraire, il il rapetissait. Certains jours, cela lui posait problème... Mais comme il passait le plus clair de son temps en compagnie de celui qu'il appelait affectueusement mon frère, il finissait par ne plus avoir d'autres points de comparaison. Il s'en accommoda tant bien que mal. Et puis il apprenait à écouter.
- "Aie plus que tu ne montres,
Parle moins que tu ne sais,
Prête moins que tu n'as,
Chevauche plus que tu ne marches,
Apprends plus que tu ne crois,
Risque moins que tu ne gagnes,
Renonce à ta boisson et à ta putain,
Et reste au logis;
Et tu obtiendras
Plus de deux dizaines à la vingtaine."*
L'enfant ne comprenait pas encore mais chevauchait et, sans même prêter l'oreille, en apprenait de plus belle...

*L'âne était rude, dis..! Peut-être fou sans le savoir, il citait sans comprendre...

Quand l'âne grandit, l'esprit s'échappe
Que certains rêvent de chevaucher
Peu s'y adonnent sans façons
Lidane Liwl
Édition "Le vrai imite le fou"

Théâtre à la belle étoile (65)


- Ces petits iront loin ! avait jaillit simultanément de la gorges de ses parents adoptifs au moment même où ils les virent. Ce qui les ému durablement et raffermit le lien charnel qui les liait. Des étoiles brillaient au fond de leur orbites dilatées par le feu de leurs passions réciproques... Par les circonstances assez trouble de cette entrée dans la vie, celui qui deviendra le personnage dont nous parlons aujourd'hui ne portait pas de nom. On l'appelait "Toi" lorsqu'on s'adressait à lui, ou "Lui", quand on parlait de lui hors de sa présence. Lui, quand il se parlait, devant le miroir par exemple, se disait "Moi". Ce qui créait une distance entre "Lui" et l'homme qu'il ressentait dans son propre corps. Et puis il arriva de plus en plus souvent, sans que personne ne sache pourquoi, qu'on le surnomma "Carnaval"... Ces divers noms changeants avaient fini par lui peser. On peut aisément le comprendre d'autant plus que fort souvent on parlait d'"eux", l'ânon et l'enfant, sans les distinguer. Il faut dire que ces deux-là s'entendaient fort bien. C'est à l'unisson qu'ils firent leurs premiers pas dans la vie.

Quand le rideau s'est ouvert, l'esprit s'échappe
Certains rêvent, parmi les spectateurs
Peu se doutent qu'il ne se réveilleront jamais
Lidane Liwl
Édition "Le vrai recèle le faux"

lundi 25 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (64)


Monsieur le Directeur n'a pas de nom. Il est du petit nombre des hommes qui n'ont pas laissé au monde ce que chacun désirât que l'on connût de lui et de sa vie. Personne n'eût pu se douter, pas même lui, qu'il était le petit-fils d'un archevêque et de la mère supérieure d'un couvent de grande renommée, que nous ne citerons pas. Pour des raisons qu'il est facile d'imaginer, le fruit de cet amour, conçu pendant un instant de relâchement coupable, c'était carnaval, fut bien vite confié aux bons soins d'une nourrice. Celle-ci, pour d'obscures raisons disparût mystérieusement une année plus tard, au cours du carnaval suivant. Ce jour-là, le petit venait de faire son premier pas au son d'une musique qu'il semblait reconnaître. À nouveau orphelin, le petit fut recueilli par une famille fort pauvre de biens mais riche de son esprit éclairé. Il errait au petit matin, accompagné par un ânon au pelage bleuté par la nuit. Ils étaient les seuls éveillés sur la route déserte. Le petit garçon tenait en sa main un petit bâton avec lequel il jouait. "Seuls rescapés d'une nuit de folie" dira-t-il plus tard.

Quand le rideau s'ouvre, l'esprit se ferme
Certains dorment, parmi les spectateurs
Peu se doutent que leur réveil pourrait être douloureux
Lidane Liwl
Édition "Le faux recèle le vrai"

dimanche 24 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (63)


Juste avant que le rideau ne s'ouvre, le directeur juché en équilibre plus ou moins instable sur les épaules des voltigeurs, eut une vision dont il se souviendra longtemps.
- Je me vis transporté sur l'océan déchaîné. Planté à la poupe d'une arche légère tirée par deux vagues tourbillonnantes, je portais la tranquille assurance de celui qui cherche et n'est jamais sûr de rien. Je traversais vaillamment l'obscurité. Des anges avaient pris la place des deux colosses qui me portaient. J'avais revêtu un habit couleur de feu et de nuit... Je regrettais que personne ne puisse me voir en cet attelage...

Le regard de M.le Directeur n'attend plus que d'être vu
Pendant ce temps, parmi les spectateurs,
peu se doutent de l'apparition et de la farce qui va leur être offerte
Lidane Liwl
Édition "Tout est à là pour celui qui sait le voir"

Théâtre à la belle étoile (62)


En toute hâte, il faut remédier au sort qui leur est contraire. Les artisans s'affairent. Chacun sacrifie son ego pour le bien commun. Cinq d'entre eux, parmi les meilleurs font don leur corps et disparaissent derrière l'image. N'écoutant que son courage, le directeur se hisse sur les épaules de deux costauds marchant l'un sur l'autre, dans le sens de la hauteur, chacun luttant pour son propre équilibre. Prenant la tête de la merveille annoncée, le directeur a pris de la hauteur. Le souffle lui manque. Il tremble de peur et de plaisir mélangés. Le pari est risqué. L'improvisation est totale, l'équilibre est fragile. La réussite dépend de l'éclairage, du talent de l'orateur et de l'équilibre de ceux qui me portent. Rien n'est gagné, sauf un peu de temps...

M.le Directeur n'attend plus le sauveur
Il est le sauveur.
Pendant ce temps, parmi les spectateurs,
la rumeur et le tambour enflent et le clown sue et s'essouffle
Lidane Liwl
Édition "Tout est à venir pour celui qui sait oser"

Théâtre à la belle étoile (61)


Pendant ce temps, le directeur du cirque, ne voyant rien venir, s'inquiète. Juché sur son petit monde, il scrute les horizons, lève un doigt humide dans toutes les directions et ne voit rien venir.
- Un vent mauvais se lève, j'ai à peine entendu le clairon que je le sens déjà...
Sa narine gauche frémit. Mauvais signe. Le vent mauvais s'est levé qui soulève le rideau...

M.le Directeur ne cherche pas le sommeil
Le retour de ses éclaireurs se fait attendre...
La merveille annoncée se fait prier
et pendant ce temps les spectateurs sont en attente
Lidane Liwl
Édition "Rien n'est sûr pour celui qui ne fait qu'espérer"

jeudi 21 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (60)


En réponse à mes questions, le gardien me dit très gentiment:
- Il n'y a aucune citadelle, aucune prison et aucun gardien. La porte elle-même n'existe pas. Si tu ouvrais les yeux, tu verrais comme moi, la lumière et la terre se mélanger confusément. La marque de l'Alliance, comme tu l'appelles, n'est autre que le cratère d'un volcan comme il en existe des centaines dans cette région...

Le Dr. Schuffle se réveille lentement
Les éclaircissements de son gardien se font jours...
Pendant que le Dr. Schuffle apprend
à se voir dans la lumière du jour,
son ami le Dr. Logical avance à grands pas...
Lidane Liwl
Édition "Tout va trop lentement pour qui ne sait que courir"

mercredi 20 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (59)


Chaque jour, sans trop réfléchir, je refaisais inlassablement ce que je croyais être la même chose. En réalité la transformation durait déjà depuis près de neuf mois. J'avais presque oublié la raison de ma venue et j'avais peur qu'il en fut de même au-dehors. Je ne savais quasiment rien sur mes ravisseurs. Mon ami le gardien me le fit comprendre :
- Au dehors le monde change aussi, il serait temps pour toi de sortir... de reprendre contact avec la réalité... De remettre les pieds sur terre...
C'étaient des paroles très ambiguës. De quelle réalité vouait-il parler? Voulait-il dire par là que j'avais la possibilité de sortir? Sortir de où, de quoi?

Le Dr. Logical a découvert la citadelle. Malgré cela,
l'emprisonnement du Dr. Shuffle se prolonge...
Les éclaircissements de son gardien se font de plus en plus précis...
Pendant que le Dr. Schuffle apprend
à se voir dans le blanc des nuages et le noir des profondeurs,
son ami le Dr. Logical piétine...
Lidane Liwl
Édition "Tout va trop vite pour qui ne sait qu'attendre"

mardi 19 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (58)


Je ne savais rien de ces pilules parfaitement sphériques noires et blanches. Je les recevais chaque jour par la main de Michel, mon fidèle gardien. Michel était un être tout-à-fait exceptionnel. Grand et distingué, il émanait de lui une force et sagesse qui contrastait avec le pétillement de ses yeux. Nous tissâmes une relation dans laquelle je finis par oublier ma propre situation. C'est lui qui m'expliqua la raison de ma venue dans ce lieu. Mais avant cela, je dois dire la difficulté que j'éprouvais à vivre là. J'avais réalisé la mise en scène de tous ces petits bout d'os qui gisaient sur le sol. Il ne m'échappait point que l'image que j'avais assemblée me ressemblait, mais je ne me rendais pas compte à quel point elle m'enfermait. Au propre comme au figuré. Elle prenait quasiment toute la place. Il ne me restait qu'un minuscule couloir entre elle et les murs pour déambuler imparfaitement, de peur, d'un côté, de me m'écorcher contre les murs et de l'autre "d'abîmer mon portrait"...
Ce fut précisément sur ce point que Michel se fit un devoir de m'aider.
- Tout ce que tu vois devant toi n'est qu'une émanation de ton cerveau. Rien n'est sacré dans cette représentation. Ce qui devrait être sacré est justement sa capacité de transformation... La vie qui l'anime...
Peut-être à cause du ton ton professoral et un peu docte, je ne compris pas immédiatement ce qu'il voulait dire. Mais bientôt, emporté par un mouvement irrésistible, je marchais à l'intérieur de ma représentation et en bouleversais l'ordonnance sans craindre de me perdre de vue...
Malgré sa bonne volonté et l'aide de son gardien, le Dr. Schuffle mettra longtemps à comprendre ce que représente l'image qui apparu alors.


L'emprisonnement du Dr. Shuffle se révèle fécond...
les éclaircissements de son gardien lui seront utiles...
Pendant que le Dr. Schuffle apprend
à voir dans le noir et le blanc des images,
son ami le Dr. Logical ne perd pas son temps...
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas toujours agréable de se perdre"

lundi 18 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (57)


Le Dr. Schuffle racontera plus tard.
- Sans plus d'explications, on me poussa sans ménagement dans un obscur cachot. Peu à peu, à mesure que l'effet de la boisson se dissipait, apparurent des images. Des images sans couleurs. Comme des couches qui se superposent, elles remplissaient l'espace tout entier de ma cellule. Je croyais les reconnaître... Le sol était jonché de petits os éparpillés... c'étaient des restes de squelettes humains... Je frissonnais. Ce devait être tout ce qui subsistait de l'existence de ceux qui m'avaient précédé dans ce lieu sinistre. Je ne sais quelle motivation me poussait mais je ne pus résister à la tentation de le recomposer de manière un peu fantaisiste. À mon grand étonnement, j'y pris un certain plaisir. Au fur et à mesure de sa reconstitution, je m'apercevais sans aucun doute possible qu'il s'agissait là de mon propre squelette... dans sa mâchoire étaient coincées deux petites boules: l'une noire et l'autre blanche. Elles étaient en tous points identiques à celles que l'on me servait en guise de repas. Ce qui ne manqua pas de m'inquiéter.

L'emprisonnement du Dr. Shuffle se révélera fécond...
les cris qu'il avait poussé, bien malgré lui, ont été entendus...
Pendant que le Dr. Schuffle enlève son bandeau
et constate qu'il peut voir dans la nuit la plus profonde...
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas toujours agréable de se reconnaître"

dimanche 17 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (56)


Je n'eus pas le temps de tout voir. Soudain, avec froideur et sévérité deux mains expertes me couvrirent les yeux.
- Ici les rôles s'inversent! me dit une voix, anonyme mais claire et bien posée. Il faudra faire à la lettre ce que nous vous dirons de faire.
Il n'y avait rien à répondre à cela. On me fit rudement descendre de monture et après quelques pas hésitants, je perdis l'équilibre et c'est ainsi, en rampant, que je passais le seuil de leur demeure. Bizarrement, je souriais encore, sans doute l'effet de cette boisson que l'on m'avait fait boire. Le peu de lumière qui me parvenait me laissa entrevoir la finesse de l'encadrement de la porte qui semblait avoir été sculptée à même la roche. Je n'eus pas le temps de me perdre dans mes pensées. Une voix profonde et puissante, me surpris, ce qui me fit sursauter et par là me relever.
- Je suis l'Abbé Thyze. Bienvenue dans notre communauté!
Il dut lire dans mes pensées car il ajouta aussitôt.
- Certes tu es attaché et quasiment aveugle, mais n'y voit pas là une atteinte à ton intégrité. Ces attaches et ce bandeau symbolisent ton propre attachement à ce qui t'apparaîtra bientôt sous un vrai jour. Ici règne la simplicité de l'Esprit. Un simple corps dans un esprit simple... Nous ne t'avons fait prisonnier que pour te libérer des vicissitudes d'un esprit trop pensant...
Cela me fit sourire. Encore... Je relevais la tête imperceptiblement pour essayer de voir par-dessous le bandeau...
- C'est bien! me dit la voix de l'homme que je voyais devant moi, et qui n'était autre que l'Abbé Thyze dans son habit de cérémonie...

L'enlèvement du Dr. Shuffle n'était pas passé inaperçu...
les cris qu'il avait poussé, bien malgré lui,
parcoururent bien plus de chemins qu'il n'aurait pu l'espérer
S'il connaissait la nature véritable de ce peuple discret
mais farouchement indépendant et fier de l'être,
le Dr. Schuffle ouvrirait mieux ses oreilles avant de penser à s'évader
Lidane Liwl
Édition "Il peut être agréable de connaître"

samedi 16 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (55)


Un homme se penche sur lui et tout en le maintenant d'une main ferme, lui arrache une pointe de flèche profondément enfoncée dans sa fesse droite et un cri de douleur à fendre l'âme. Puis sans rien dire lui tend une petite bouteille sur laquelle est écrit: "Source de jouvence de l'abbé Thyze". Elle lui fait un effet très agréable. Et c'est à dos d'âne que, dodelinant et souriant béatement, le Dr. Schuffle, entouré de ses gardiens, rejoignit le pied de la forteresse sise sur la crête.

La capture du Dr. Shuffle ne passera pas inaperçue du "peuple des crêtins"...
S'il connaissait la nature véritable de ce peuple discret
mais farouchement indépendant et fier de l'être,
le Dr. Schuffle n'aurait hésité avant d'essayer de s'évader
Lidane Liwl
Édition "Il peut être agréable d'oublier"

vendredi 15 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (54)


Fier et fatigué par son dur labeur et probablement épuisé par les émotions, empêtré dans les circonvolutions de sa corde, le Dr Schuffle s'est endormi au beau milieu de la nuit en arpentant "concentriquement" les moindres recoins de l'espace entourant sa découverte. C'est là, qu'à l'aube, il vit s'approcher une petite troupe de cavaliers juchés sur des ânes qui ne me disent rien qui vaille.
- Mon ami, tu ne peux t'enfuir...
Depuis qu'il arpentait, il souffrait de la soif et la solitude. Il se parlait à lui-même.
Il avait vaguement entendu parler des habitant de cette région, mais ne les avait jamais rencontré. "Peuple secret, discret et brave, mais dont certains sont peu enclins aux échanges et fiers de ce qu'ils sont et du pouvoir qu'ils tirent de leur magie. Ceux-là se sont réunis et, au péril de leur vie, ils ont gravé, dans la seule montagne de la région, un escalier aussi gigantesque que secret qui leur permet de dominer et d'avoir une vue sans pareille sur l'horizon et sur le ciel qui les attire par-dessus tout. Ils n'aiment guère être dérangés" disait le rapport confidentiel qu'il avait reçu pour préparer sa mission. C'était à peu près tout ce qu'il savait sur eux. En les observant de loin il avait constaté qu'ils habitaient effectivement une crête élevée qui dominait la région. Jusque là, il ne les avait jamais rencontré. Ils vivaient en en parfaite osmose avec leurs troupeaux. Des d'ânes qui, sous toutes sortes d'aspects, leurs fournissaient à peu près tout ce dont ils avaient besoin. Le peuple des ânes et le peuple de la crête partageaient tout...
À peine le Dr. Schuffle eut-il mis de l'ordre dans ses pensée qu'une douleur fulgurante et suffocante monta du bas de son dos et l'étouffa littéralement. Il émit un râle sonore très émouvant qui n'émut guère les représentants du peuple des Crêtins, mais qui se propagea bien au-delà de ce qu'il eut pu penser.

La découverte du Dr. Shuffle n'est pas du goût du "peuple des crêtins"...
S'il connaissait la nature véritable de ce peuple discret
mais farouchement indépendant et fier de l'être,
le Dr. Schuffle aurait hésité avant de se mettre au travail
Lidane Liwl
Édition "Il est dangereux de s'endormir en si bon chemin"

Théâtre à la belle étoile (53)

- Rien ne peut m'échapper! dit-il, toujours souriant.
Calmement il prend le temps de s'arrêter et de réfléchir.
- Je ne sais où se trouve le Dr. Logical et je ne suis pas sûr de vouloir partager avec lui cette découverte extraordinaire. J'ai bien peur qu'avec son langage terre-à-terre et sa foi d'incroyant, à l'image des vents tourbillonnants de la région, il ne balaye ma découverte en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

La découverte du Dr. Shuffle n'est, finalement, pas une, mais multiple...
S'il connaissait la nature véritable de sa découverte, le Dr. Schuffle
n'aurait pas hésité avant de parler au Dr. Logical, et, juchés sur leurs grand chevaux bleus
et la plante de leurs pieds, ils auraient tranquillement quitté ce lieu aussi banal.
Mais l'Alliance, comme le temps les lie patiemment...
et les morts que le Dr. Logical continue de découvrir sur son chemin
racontent de plus en plus étranges histoires...
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas permis de s'arrêter en si bon chemin"

jeudi 14 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (52)

- Ce ne peut être que le sceau de l'Alliance, se répète le Dr. Schuffle.
Un léger sourire mi-fugue, mi-raison, se dessine sur ses lèvres entrouvertes, qui, alliées à ses yeux démesurément ouverts, lui donne l'air un peu stupide et exalté. Je suis sûr de mon coup. S'il y en une, il doit y en avoir d'autres. Il suffit de battre la campagne en cercles de plus en plus grands en gardant comme centre le sceau de l'Alliance. Pris de panique à l'idée que quelqu'un d'autre ne découvre ce trésor pendant qu'il se mettrait à la recherche du suivant, et ainsi de suite jusqu'à l'apparition suprême, le Dr.Schuffle, dissimule le cratère en le recouvrant. Pour cela le Dr. Schuffle mesure la circonférence exacte du cratère. Il grave les axes à l'extérieur de celui-ci, prenant bien soin de ne rien endommager. Puis à l'aide de calculs savants et de sa corde à treize noeuds il en détermine le centre. Munis de branches qu'il assemble savamment, il construit ce qui va ressembler à un chapiteau qui le dissimule tout en le préservant. Tout en construisant son abri, sans effort apparent, il réfléchit.
- Cette construction peut avoir plusieurs fonctions. Je peux y accrocher ma corde exactement au zénith et ainsi commencer à arpenter de manière systématique toute la campagne environnante sans craindre de me perdre et sans craindre qu'aucune parcelle de cette terre ne puisse m'échapper.
- Rien ne peut m'échapper! dit-il, toujours souriant.

La découverte du Dr. Shuffle n'est, finalement, pas surprenante pour qui voyage un peu.
S'il connaissait la nature véritable de sa découverte, le Dr. Schuffle
en aurait parlé au Dr. Logical, et, juchés sur leurs grand chevaux bleus
et la plante de leurs pieds, ils auraient tranquillement quitté ce lieu si banal.
Mais l'Alliance les dépasse de beaucoup...
et les morts que le Dr. Logical continue de découvrir sur son chemin
racontent de biens étranges histoires...
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas permis de s'arrêter"

Théâtre à la belle étoile (51)


Ce jour restera gravé dans la mémoire des hommes comme est gravée dans la terre la preuve de l'existence du "Tout Grand". Le nom est lâché. Les rideaux de la secrète mission des Dr. Schuffle et Logical s'entrouvrent. Le Dr. Schuffle, pour la première fois depuis des années a mis pied à terre. C'est un événement considérable. À lui seul, il mériterait que l'on s'y attarde à notre tour, mais l'actualité étant ce qu'elle est, cet acte de bravoure restera, probablement pour l'éternité, enfoui sous la poussière que le vent aura bientôt emportée... Un petit cratère d'une circonférence de deux mètres environ, à la forme régulière, marquait le lieu de sa découverte.
- Ce ne peut être que le sceau de l'Alliance, se dit le Dr. Schuffle, encore sous le coup de l'émotion.

La découverte du Dr. Shuffle n'est, somme toute, pas banale.
S'ils connaissaient l'objet véritable de leurs quêtes, le Dr. Schuffle
et son compère le Dr. Logical, juchés sur leurs grand chevaux bleus
et la plante de leurs pieds, sauraient alors que l'Alliance les dépasse de beaucoup
et que les morts que le Dr. Logical découvre sur son chemin
ne sont pas étrangers à leur histoire.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas interdit de savoir"

mercredi 13 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (50)


- Quel-est donc ce désir qui me guide, me brûle et m'empêche de mettre pied à terre ?
- Est-ce la crainte de retourner là d'où je viens ?

La marche du Dr. Shuffle n'est, somme toute, pas banale.
S'ils connaissaient l'objet véritable de leurs quêtes, le Dr. Schuffle
et son compère le Dr. Logical, juchés sur leurs grand chevaux bleus
et la plante de leurs pieds sauraient alors de bien grandes choses
sur l'origine de leurs réalités. Ce qu'il vont observer malgré tout
les rendra tour à tour tristes et heureux.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas interdit de voir"

mardi 12 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (49)


Le Dr. Shuffle a délaissé le brillant costume de sa fonction. Accompagné par ses deux guides ailés, il bat la campagne de ses pieds nus. Jamais il ne touche terre cependant. Lorsqu'il descend de cheval, c'est pour marcher sur les robustes feuilles et branches d'un arbuste très rare en temps normal : le "portant" du nom qu'il lui a donné. Personne ne connaît cet arbuste et ne l'a jamais vu. Il pousse littéralement sous ses pieds. Comme il marche généralement la nuit, cela ne porte pas à conséquences. Au petit matin il a disparu. Même le Dr. Shuffle ne sait d'où il vient, ni où il va, l'emmenant avec lui...

La marche étrange du Dr. Shuffle
ne devrait pas surprendre Don Carotte
s'il connaissait l'objet de la quête du Dr. Schuffle
et de son compère le Dr. Logical, juchés sur leurs grand chevaux bleus
et la plante de leurs pieds. Il saurait alors de bien grandes choses
sur l'origine de leurs réalités. Ce qu'il va observer
le rendra tour à tour triste et heureux.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas interdit de s'interroger"

lundi 11 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (48)


Pendant ce temps, le roi des Forains attend. Il est impatient de recevoir le fleuron le plus extraordinaire dont il ait jamais entendu parler et qu'il n'a lui-même jamais vu... Il a engagé les deux meilleurs agents qu'ils connaisse.
- Je suis celui qui rassemble. Celui qui fait entrer les trésors au milieu du rassemblement. Autrefois j'étais de même nature que le soleil. J'étais ardent et sans pitié. Aujourd'hui, sans que nul ne le sache, il m'arrive souvent de quitter le costume de ma charge et de me promener nu, telle la lune dans la nuit, au milieu de chemins parsemés d'étoiles.

La surprise de Don Carotte serait encore plus grande
s'il connaissait l'objet de la quête du Dr. Schuffle et de son compère le Dr. Logical,
juchés sur leurs grand chevaux bleus.
Il aurait à nouveau des doutes à propos de leurs réalités.
Ce qu'il va observer le rendra triste.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas interdit de rêver"

dimanche 10 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (47)


Quand ils acceptèrent la mission secrète qu'on leur proposait, nos deux héros ne s'attendaient pas du tout à ce qui leur arrivera. Ils avaient en tête un joli voyage bien exotique doublé d'une bonne chasse au milieu de paysages à couper le souffle. Ce dernier argument se révélera fort bien trouvé. Le chemin du Dr. Schuffle sera parsemé de cadavres et de mourants, victimes de meurtres rituels. Son rôle consiste à battre la campagne, à les découvrir et à informer le Dr. Logical qui va tenter de les élucider.

La surprise de Don Carotte est grande
quand il se rend compte de la réalité du Dr. Schuffle et de son compère le Dr. Logical,
juchés sur leurs grand chevaux bleus.
Il avait des doutes à propos de leurs réalités.
Ce qu'il va observer lui occasionnera de bien plus grandes surprises encore.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas permis de douter"

samedi 9 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (46)


Le Dr. Schuffle ne ratait pas une occasion de participer à toute aventure qui se présentait à lui. C'était un enthousiaste de haut niveau.
- "Toute journée peut se transformer en une journée admirable, pleine de grâce et de beauté, si elle est servie et honorée avec ferveur. Quand on sait organiser ou profiter de lieux et de moments d’exception, on ne regrette pas d’avoir participé !"
Bref, c'était un battant qui ne reculait devant rien...

La surprise de Don Carotte est grande
quand il se rend compte de la réalité du Dr. Schuffle et de son compère le Dr. Logical,
juchés sur leurs grand chevaux bleus.
Il avait des doutes à propos de leurs réalités.
Ce qu'il va observer lui occasionnera de bien plus grandes surprises encore.
Lidane Liwl
Édition "Il n'est pas permis de douter"

mercredi 6 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (45)


Le Dr. Shuffle et le Dr. Logical ont été identifiés comme étant des grands émissaires du Roi des Forains. Ils ont comme mission de venir me capturer et de recueillir le plus d'informations possibles à mon sujet. Malheureusement, malgré leur bêtise apparente, ils semblent sur la bonne voie...

La surprise de Don Carotte est grande
quand il se rend compte de l'arrivée de nouveaux personnages
juchés sur leurs chevaux bleus.
Il a des doutes à propos de leurs réalités.
Ce qui va lui occasionner de bien grandes surprises.
Lidane Liwl
Édition "Permis de douter"

Théâtre à la belle étoile (44)


Au milieu de l'un de ces faces à faces Désiré se fit plus disert.
Il me raconta que bien que n'étant pas de nature à se frayer des chemins faciles auprès des grands ou des petits, il avait, bien malgré lui, songé, à capter d'utiles bienveillances parmi ceux dont il avait croisé, par hasard, le chemin et qui, justement ce jour-là, l'accompagnaient.
Étant bien trop brutal, il avait érigé la franchise en forme de bouclier, ce qui remplaçait chez lui la dignité. Il n'avait dans sa présence rien qui, par les bonnes manières, ni par la séduction, fût de nature à faire émerger les qualités de son caractère et celles de son intelligence. Trop bien bâti, trop grand, musculeux, sombre de l'intérieur et pourvu d'un énorme rire mal mesuré dont les effets destructeurs aurait été une arme terrible dans une main comme celle de certains directeurs de cirque...
Or, justement, m'apprit-il, on était à sa recherche...

La recherche de Don Carotte se limite à ce qu'il croit connaître.
Ce qui va lui occasionner de bien grandes surprises.
Lidane Liwl
Édition "Pochette surprise"

mardi 5 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (43)


Avec Désiré nous avions de très intéressant face-à-faces. Mais il fallait que je fasse bonne garde à tout ce que je disais... Son monde se limitait souvent à des angles droits. Sa vision de l'univers était assez carrée... Au moindre mot de travers il menaçait de lever le pied...

Le réel de Don Carotte se limite à son présent.
Lidane Liwl
Édition "Sommeil paradoxal"

lundi 4 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (42)


Je refuse de croire entièrement à la disparition de Désiré. Dans la nuit, avec lui, je me promène. Je regrette tellement que nous n'ayons pu nous produire en public. Ne serait-ce qu'une seule fois...

Le réel et le le futur de Don Carotte
se présentent sous la forme de rêves
délivré de l'emprise de la réalité
dans les lumières de la nuit.
Lidane Liwl
Édition "En sommeil"

dimanche 3 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (41)


Tout cela n'était-il qu'un rêve, aussi banal que n'importe quel rêve ?
Le fil qui me reliait à Désiré s'était rompu. La dernière chose que je vis fut la masse immense et étonnement légère d'un âne étrange et méconnu s'envolant vers la lumière du couchant...

Le réel et le le passé de Don Carotte
se présentent sous la forme de rêves
délivré de l'emprise de la réalité
dans les lumières de la nuit.
Lidane Liwl
Édition "Ruptures"

samedi 2 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (40)


Le lendemain fut une triste journée. Était-ce la conséquence de la dispute du soir précédent ou l'effet cumulatif de plusieurs détails dont j'avais mal mesuré les conséquences possibles ? Toujours est-il que l'accident eut lieu. J'eus une légère hésitation qui me fit tourner légèrement le corps de côté et Désiré, pris par son élan, me lança une ruade fort douloureuse, qui, si elle avait eut lieu deux centimètres plus à gauche m'eut privé d'une part importante de moi-même...

Le réel et le le futur de Don Carotte
se présentent sous un jour nouveau
délivré de l'emprise de la désillusion
dans la chaude lumière du lendemain.
Lidane Liwl
Édition "À mots rompus"

Théâtre à la belle étoile (39)


Un flot de questions se pressent à l'entrée de ma bouche.
- Dites-moi Grand Fanfaron, pourquoi ne pas faire en public ce que j'ai vu tout à l'heure, cette arrivée spectaculaire... ces hommes oiseaux qui jouent cette musique merveilleuse que vous semblez posséder vous aussi lorsque vous posez cette baguette si redoutée et que vous manipulez votre accordéon avec de si grandes caresses ? Pourquoi ne pas en faire profiter un plus grand nombre ? Il planta ses yeux dans les miens et se pencha vers moi. Je ne le reconnaissais plus.
Je pense que ce fut l'unique occasion où il répondit à ces questions si pressantes.
Roulement de tambour: crescendo.
- Pauvre homme, crois-tu un seul instant que ce que tu crois avoir vu s'est passé réellement ?
Un léger frisson courut le long de mon dos. Frottis de cymbale.
- Imagine toi ce qui se passerait si tout ce en quoi tu crois n'était que chimères et vanité ?
Ma tête allait éclater. Roulement de tambour: assez fort.
- Crois-tu réellement que tout ce que tu as vu s'est réellement passé ? Crois-tu réellement que celui que tu nommes Désiré soit aussi grand que tu le penses ? Crois-tu réellement qu'à ton âge tu sois encore en train de grandir ?
Un seul coup sur le tambour: très fort. Trop fort, trop de question. Ma tête n'est plus là. Violon désaccordé.
Deux oiseaux se sont posés sur le bord doré de mon assiette et picorent allègrement. On eut dit une piste où virevoltaient deux oiseaux géants. Ils se battaient pour le dernier morceau. L'assiette glisse au bord de la table, tangue dangereusement et tombe. Les éclats s'envolent dans le même mouvement que les deux oiseaux.
La table est vide. Comment ai-je pu voir un palais dans cette morne roulotte où j'ai peine à me retourner et que je puis prendre entièrement entre mes deux bras ?
L'accordéon rend son dernier soupir.
Le Grand Fanfaron dort à même la table sous laquelle je me fraye un chemin malaisé. Sans ouvrir les yeux, il marmonna, à mon intention, je suppose.
- Je ne suis que ce que tu crois que je sois.
Sous le ciel sans étoile, je cours et j'écarte à nouveau les bras dans l'espoir de ne rien y rencontrer.

Le réel et le passé de Don Carotte
se présente sous un jour nouveau
sous l'emprise de la boisson
et du Grand Fanfaron
dans la lumière glauque de son obscure roulotte.
Lidane Liwl
Édition "Les mots disparus"

vendredi 1 septembre 2006

Théâtre à la belle étoile (38)


À mes questions, il ne répondit pas vraiment. Une seule fois, comme emporté par un courant invisible, il se mit à parler. Il me regardait droit dans les yeux. Jamais je n'eus autant l'impression d'être mis à vif, d'être transpercé. Dans le même temps, j'étais en attente comme si la sainte vierge allait apparaître dans les tréfonds de mon âme ou là, sur la table, où tout semblait à nouveau s'organiser comme tout à l'heure sous le chapiteau. Deux oiseaux, sortis de nulle part, se posaient en douceur et se mettaient à manger.
- Il faut que chacun ait sa part, me dit-il gentiment. Pour répondre à ta question, je vais te raconter l'histoire de deux frères... Ils ne s'entendaient pas vraiment. Ils n'y arrivaient que lors de certaines circonstances...
Je frémis de tout mon corps. Personne ne savait que j'avais un frère. Je m'étais bien gardé de ne rien dire à personne. Comment pouvait-il savoir..? La coïncidence était frappante. J'étais sous le choc. Je n'imaginais pas un instant qu'il pouvait très bien s'agir d'une toute autre histoire...
- Leurs rencontres étaient dangereuses. Aussi bien pour l'un que pour l'autre...

Le choc salutaire de Don Carotte
sous l'emprise de la boisson
et du Grand Fanfaron
dans la lumière tamisée de son obscure roulotte.
Lidane Liwl
Édition "Une image peut en cacher une autre"

Théâtre à la belle étoile (37)


Ce soi-là, il m'invita dans sa roulotte... Nous mangeâmes et nous "buvâmes en profondeur" comme il se plaisait à le dire. En réalité, à ce qu'il m'en paraît, nous passâmes notre temps à chanter des chansons plutôt paillarde... Toutes les tentatives que je fis pour parler de ce que j'avais vu, furent vouées à l'échec. Exceptée une...

La lente initiation de Don Carotte
sous l'emprise de la boisson
et de sa lumière enivrante.
Lidane Liwl
Édition "L'être est son parcours !"