mercredi 26 décembre 2012

Voeux

Signe après signes, la ligne s'étire et s'allonge, formant sans cesse de nouveaux horizons. Ceux-ci sans cesse au rythme du passant s'étirent et s'allongent, revenant avec constance sur les traces devenues illisibles de leurs anciens passages. Derrières elles, les ombres de leurs pas, à leur image, sans bruit s'étirent, s'allongent, caressent et puis s’effacent. Le passage est là dans la ronde continue...

dimanche 25 novembre 2012



Le corbeau, impeccablement vêtu de de son costume de nuit:
- Croaaaa ! Croaaaaa ! Croaaaaa !
La grenouille lui répond sur le même ton :
- Moaaaa aussi je croaaaa...

mardi 13 novembre 2012

Le Conquérant


- Alors, Monsieur le Conquérant est-il conquis?
- Le Conquérant ne peut être conquis que s'il y consent.
- La fatalité n'est pas le destin de l'insolence. Dans toute sa beauté...
- ...et dans toute sa laideur...
- ... qui n'est autre que le miroir sublime de votre tragique condition...
- Vous vous trompez, je n'y met aucune condition!
- Ce n'est point de vous dont il est question.
- Peu importe, l'art de se faire craindre doit au jour son heureux content...
- ... il n'est point de jour qui ne suive celui qui...
- ... l'enchaînement des causes est ce qu'il est et le votre ne me parait point léger...
La dialogue contrarie le dénouement. Sous l'emprise de leurs sentiments nos deux héros vont en venir aux mains. C'est alors que, sans ornements, le petit roi entre en scène.

mercredi 7 novembre 2012

Imprévu


Dans le champ sémantique du regard se perdent les méandres et les remous de ce qui lui donne à penser. Tragique méprise, en tant que telle, la source s'est perdue. Le ravissement du ravisseur est ravissant. Face au réel, ce que la tristesse donne est ravi à la douceur. Arrive alors, conforme à sa propre nature, ce qui porte le nom d'imprévu.

mardi 6 novembre 2012

"Ce qui existe existe et ce qui n'existe pas n'existe pas."


- Du bout de ma patte, je puis, sans considération pour la distance, toucher au cœur de la nuit l'astre qui voit sa trajectoire sans cesse se modifier.
Imprévisible et obscure revers de la réalité, la mise en scène place le doute en plein centre, en pleine lumière.


mardi 30 octobre 2012

"Croyez et atendez."


samedi 27 octobre 2012

D'aussi loin...


Je ne puis laisser cela en l'état sans que je prenne la peine d'y aller voir ou, du moins, d'essayer.

mardi 23 octobre 2012

Regards croisés

Il regarde du mieux qu'il peut.
Il ne voit rien. Que de la brume à perte de vue. On entend la reine blanche répondre et regarder de très loin en direction de la reine noire. Les deux regards se croisent sans se voir.

lundi 22 octobre 2012

Un bien long chemin


dimanche 21 octobre 2012

Aveugles et voyants



- Aveugles et voyants, tous font-ils les mêmes rêves?
- Je ne vois pas ce que vous voulez dire et, de plus, je ne crois pas qu'il y eut deux rêves qui puissent être pareil... Toute comparaison est expérience incertaine et porte ouverte vers l'infini. C'est d'ailleurs ce que je crois que le rêve soit.

vendredi 19 octobre 2012

Comme deux jours se faisant face

L'un semble être l'exacte réplique ou la répétition de l'autre. Une faille profonde comme la nuit pourtant les sépare.

jeudi 18 octobre 2012

La marionnette

Un jour la marionnette a découvert que les mince fils, presque invisibles, qui la portaient et guidait le moindre de ses gestes, donnaient des signes évidents de faiblesse.
- Ce sont les mêmes fils que je puis voir sur cette brute qui nous terrorise. Si je parvenais à faire une sorte d'échange... alors ses mouvements seraient les miens et les siens ressembleraient aux miens...

mercredi 17 octobre 2012




- Voulez-vous me dire si savoir c'est être responsable?
- Je ne comprends pas votre question.
- Je veux dire... je me demande, je vous demande si le fait de savoir nous rend responsable?
- Cela dépend.
- Cela dépend de quoi?
- ... d'abord ... je ne sais qui vous êtes...
- ...

mardi 16 octobre 2012

Autrefois


Autrefois, il y avait là un lac. Ils l'ont volé. Et tout ce qui va avec le lac s'est envolé. Maintenant nous pouvons traverser le lac à pied jusque sur la berge d'en face qui n'en est plus une. Sur cette berge gisent nombre de barges qui sèchent au soleil  parmi les cadavres de poissons à la peau desséchée et aux squelettes acérés. C'est que nous nous rendions pour admirer le chant de nombreux oiseaux qui maintenant se sont envolé avec le lac volé. On entend presque plus rien. Rien que le sable qui brûle sous les pieds. Plus aucun souffle de vent. Plus aucun souffle de vie. Le souffle de l'esprit a fait place au souffle des esprits. Du coup l'esprit s'est embrouillé et peine à reconnaitre ceux qui traversent encore et deviennent fou.

lundi 8 octobre 2012

L'étrange profondeur de champ

vendredi 5 octobre 2012

Il vient de ce qu'aucun...

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Il vient de ce coquin une sorte de lumière qui peine à traverser l'enveloppe...

mercredi 3 octobre 2012

Passage

Au loin l’oiseau est passé. Rien ne bouge. Il se laisse enlever dans la brise d’un printemps flamboyant et subitement le vent de l’automne s'est levé.

lundi 1 octobre 2012

Un espace sans limite

Le tyran d'un royaume clos que personne ne pouvait voir. À chaque fois que la porte se refermait la même histoire se répétait. Le roi et la reine au cerveau fêlé se disputaient, rêvant du royaume sur lequel ils eussent dû régner. Rien n'eût été trop beau pour ce qu'il considéraient comme leur mérites.
Quand la porte s'ouvre le silence lentement se répand.
- Regarde ce qu'il a dans les poches. Regarde, n'est-ce là ce qui manque au trésor pour le chauffe-eau. - Très bien, pour aujourd'hui, la douche du petit sera froide.

samedi 29 septembre 2012

Nostalgie

... encore faut il qu'il sache ou aller. Certain d'entre eux ne saurons jamais ce qu'il faut faire pour sortir d'une nostalgie qui ne dit jamais son nom qui ne prononce aucune sentence et disparait juste après que le sourire se fige.

mercredi 26 septembre 2012

Charge sacrée


« La nature de l’amour-propre et de ce moi humain est de n’aimer que soi
et de ne considérer que soi »

mardi 25 septembre 2012

Bien mince réalité

Une petite séquence lui fut rapportée. Bien mince en réalité, mais qui suffit à lui faire comprendre toute l'avarice et l'étroitesse de l'illusion. L'avalanche de mots et d'images s'arrêta net. Ne lui revint à l'esprit que ce qu'il acceptait de son plein gré. Une simplification rédemptrice dont l'action lui fit voir sans contestation que le jeu stérile des vertus que l'on impose n'est qu'un artifice dont l'égarement peut être bien souvent la conséquence.
- Il est temps, se dit Orky, de retrouver, sans rancœur et sans méfiance superflue, ce qui est juste.

lundi 24 septembre 2012

Chaque jour, comme une rapsodie...

Chaque jour, comme une rapsodie, s'égrènent les heures. Chaque jour, dans lesquels sont comprises aussi les heures de la nuit, à l'exception de l'ultime, celle dite de minuit, heure qui s'étend jusqu'à l'infini du réel imperceptible et heure dans laquelle les susdits valeureux agents se remettront de leurs intenses émotions, fraterniseront avec la population femelle, qui seule sait se montrer accueillante et compréhensive, dans le but de pourvoir au renouvellement de la population déclinantes en raison même des conséquences de leur action. Cette action, qui est à classer parmi les actions dites "délirantes", il faut le rappeler n'est pas due à leur propre ressort et il est indispensable qu'ils doivent ignorer absolument tout des motivations qui en sont à l'origine pour qu'une véritable justice soit rendue. Ils sont le bras et non la tête. Ainsi préservés de toutes contamination d'ordre intellectuelle, ils se réuniront autour de la plainte. Ceux qui sont venu de la vallée seront placé à la droite de la justice, et ceux qui sont venus  des sommets des montagnes à la gauche de cette même justice. Ensemble ils formeront un large cercle à l'intérieur duquel rien de nouveau ne pourra entrer. Nos valeureux agents ne tarderont pas à se vêtir d'un bandeau de rigueur et sans tarder, ils se mettront en marche et ils tireront en veillant à ne pas blesser un de leurs camarade. Pour cela un nom de code leur sera donné qu'ils répéteront en secret à haute et intelligible voix de telle manière que les susdits camarades puissent les identifier à l'oreille.À chaque transmission, une très légère modification sera introduite chacune de ces modifications est particulière à chacun des participants, le texte chanté va donc dépendre du mot d'origine et de l'ordre des participants. La mélopée ainsi chantée constituera, à terme le jugement.

dimanche 23 septembre 2012

Paysage intérieur


Lorsqu’il fut assez âgé pour suivre son propre chemin, Orky ne quitta pourtant pas son pays, son lac, et ses montagnes. Il fit connaissance avec ce qui vit et pousse de l'intérieur. Un large théâtre d'ombres et de bruits, de lumières et de mélodies chaotiquement imbriqués.
Le mélisme l'attire et lui donne un air compondu, celui de l'ahuri ou celui, plus aimable, du ravi de la crêche.

Grand Monastyre

 "Aussi, pendant longtemps, l'habitude d'écarter la possibilité  de la démission de leur roi, fit que la situation empira régulièrement jusqu'à ce que l'on puisse sans hésiter la qualifier d'ubuesque. Que le royaume voisin du Grand Monastyre ne veuille pas que d'autres ministères soient mis en place, c'est compréhensible. Ils savent que leur condition est subordonné au bon vouloir de leur roi."

Inspiration


L'inspiration ne peut se confondre avec l'expiration. Quand l'une meurt l'autre renaît.
Quand ses yeux plongent dans les siens une vague d'écume jailli qui lentement se faufile jusqu'à son corsage. Que cela se sut ne serait ou ne pourrait être plus cru, c'est pourquoi, innocemment ses yeux se ferment et imaginent plus qu'ils ne voient.

Transmutation

Murdebleu, je crois bien que j'ai encore perdu la mise en page ...