mercredi 7 avril 2010



Après un bref périple hors de tout contrôle et après avoir tant marché, Joseph le petit berger, ne reconnaissait rien. Rien qui lui permit d’établir avec certitude que l'endroit qu'il avait quitté était ce qu'il avait devant lui. A contrario, pour se rassurer, prenant
pour point de départ arbitraire ses propres souvenirs des animaux et des plantes, entre autres, à laquelle procèdent tous ceux qui doutent, ou plus exactement ceux qui mettent en questions, il s’attache à se montrer que de telles conceptions n’avaient rien d’exceptionnelles puisqu’elles se retrouvent parmi les toutes lecture auxquelles il avait eu accès.
«Après tout, c'est le commencement qui compte. Et dans le fond, peu importe la forme...»

lundi 5 avril 2010

En un instant, la transformation fut totale. Le petit roi devint grand et presque méchant.
«Je dois vous avouer, cher ami Chat malin, que j'irai bien volontiers jusqu'au bout de mes intentions. Je ne sais ce qui me retient, mais c'est ce qui vous sauve. Tenez-vous le pour dit et bas les pattes Chat coquin!»

dimanche 4 avril 2010


Pendant ce temps, sous le couvert des plantes et des arbres sauvages, à l'abri des regards, le petit roi découvre à ses dépens que le monde n'est pas tel qu'il le croyait...
« Je ne puis faire distinction entre mon âme et le corps de cet animal que je croyais jusqu'à ce jour si caressant et gentil. Or, voici que je sens ses griffes percer violemment les frontières de mon intimité. Face à cet autrui dont je sais maintenant qu'il est ce qu'il est et non moi-même, j'aurais aimé croire, soit que nous soyons identiques,
au moins que nous nous ressemblions. Aujourd'hui, je sais que dans les deux cas il faudra que je découvre en moi-même et à mon insu que moi aussi, je pourrai commettre ce que je sens qu'il est en train de faire.
Le petit chat a grandi. Est-il nécessaire et judicieux que je fasse de même? »