dimanche 30 novembre 2014

Un morceau de rideau déchiré

Auguste, alors qu'il était assis
sur la chaise en pleine piste et représentation,
 se souvient d'une chose étrange...


– La forme avait, outre son air inquiétant,
un petit quelque chose de vivant.
Certes, je voyais bien qu'il ne s'agissait que d'un morceau de rideau déchiré échoué sur une corde et que le moindre courant d'air agitait à sa guise.
Mais cet effet  était saisissant.
On eut dit la forme d'un oiseau aux ailes pendantes.
Mon esprit ne pouvait s'en détacher...

Auparavant

Auguste se souvient.
Il se souvient de ce jour où, pour la première fois,
il pénétra  sur la piste en pleine représentation.

– Naturellement elle m'était familière mais jamais je n'y avais pénétré dans ces conditions. Et si je la connaissais presque par cœur, ce jour là elle m'apparut comme une parfaite inconnue...
Et justement, mon souvenir et mes pensées furent accaparées par cette inconnue.
Je connaissais déjà, je vous le répète, depuis longtemps, presque tous les rouages du cirque qui ne peut fonctionner sans l'aide de ces petites mains que nous sommes. Il m'arrivait souvent, contrevenant aux ordres, de me promener dans les hauteurs du chapiteau. À mes risques et périls je grimpais et restait des journées entière dans ces territoires peu fréquentés.
Ce jour-là, Monsieur Loyal, que j'avais reconnu au son de sa voix, après m'avoir promené de telle manière que j’eus l'impression de traverser un labyrinthe, me fit asseoir sur une chaise. Et là j'eus droit à un questionnement qui me paru des plus étrange. Le fait de ne pas voir, du fait de l'action aveuglante du bandeau qui me couvrait les yeux, avait réveillé en moi ce que je me plais à appeler l'instinct du chasseur.
C'est ce même instinct qui me permit de découvrir ce que je me proposais de vous raconter avant que je me perde dans certains souvenirs. Quand, auparavant, je me promenais dans les hauteurs du chapiteau, tous mes sens étaient en éveil, non parce que je contrevenais à l'ordre du cirque, ni même à cause des dangers que l'on s'invente lorsque nous ne sommes plus dans notre propre territoire, mais parce qu'il m'arrivait de penser que, contrairement aux apparences, je pensais que je n'étais point seul.


samedi 29 novembre 2014

Comment cela, une illusion ?

– Comment cela, une illusion ?
Le soleil ne bouge guère, ce sont les mondes qui se modifient sous son influence.

- Quel temps fait-il?
_ Je ne puis le savoir tant que le ciel est voilé.
– Mais encore... au delà de ceux qui nous regardent...
– La mer est calme, un lourd ciel gris stagne au-dessus d’elle. En face de nous, le soleil doit briller.
– Que voulez-vous dire par : “Il doit briller” ? Est-ce là son devoir ou est-ce une supposition de votre part ?
– Il ne sait rien faire d’autre et ne varie guère, c’est là son devoir... j'imagine.
– Je ne comprend pas ce que vous insinuez.
Ne se déplace-t-il point d’un bout à l’autre du pays, d’un bout à l’autre du monde ?
– Illusion, ce n’est qu’une illusion de notre monde due à notre monde.

Dans un ailleurs


Auguste a pris place dans un ailleurs qui ne lui appartient pas, il se sent plus léger.
Cependant il ne peut s'empêcher de ressentir une légère gêne.


"Pendant longtemps on n’ entendit guère parler de lui. Ce fut comme s’il n’existait pas. Comme si la présence d’un être était liée à son appartenance."
– C'est une bien étrange sensation que de lire dans un livre ce qui dans ma vie va bientôt se passer... ce qui, dans ma vie, bien que je n'en aie aucun souvenir, s'est déjà passé...
Certes, je ne fais que passer. Je ne m’approprie rien et finalement, d'une certaine façon, je les fais vivre. Je les distrais autant qu’ils me distraient. Et j'avoue que si je me mettais à la place d'un vrai lecteur tout cela me ferait presque sourire et peut-être réfléchir quelque peu...


“Quant aux gens qui se font mutuellement un bon accueil,
mais qui ne vivent pas habituellement ensemble,
on peut les classer plutôt parmi les hommes
unis d’une bienveillance réciproque
que dans les amis proprement dits.
Ce qui caractérise davantage des amis,
c’est la vie commune.
Quand on est dans le besoin,
on désire cette communauté
pour l’utilité qu’on y trouve...”
Aristote

vendredi 28 novembre 2014

Infinies mais uniformes images

Incertaines et répétitives inconséquences...
de trop nombreux voyages dans les hauteurs :
il arrive trop souvent que
des images s'emmêlent littéralement
jusqu'à en former de nouvelles
dans lesquelles des portes
s'ouvrent et se ferment...


- De celle dont on ne revient pas ? ... Infinies mais uniformes.
- Je vous dis que non. Cette porte n’existe pas.
- Non.
- Mais alors de quelle porte parlez-vous?
- De celle dont on dit qu’on ne peut la prendre avec l’espoir de revenir.
Ils parlent tous deux d’un absolu résolument contraire et similaire.
- C’est bien pour cela que je ne peux y croire.
- La porte par où je suis sorti était une autre porte.
- Vous voulez dire que vous êtes sorti par la porte d’où l’on ne revient pas?


Rêverie


Auguste connaît les hauteurs du chapiteau
 presque "comme sa poche".
Toutefois, dans les unes comme dans les autres,
certaines surprises sont possibles.
Parmi elles, il y en a des répétitives,
d’autres inconséquentes...

Rêveries absurdes jusqu’à la folie se désagrègent. Lentement, consciencieusement.
- Mais vous m’avez dit de ne pas croire à ce que l’on me dit et c’est tout juste le contraire.
- Précisément.
- Je ne puis croire que ce que vous me dites est vrai.
- C’est bien ce que je vous dis.


Pendant ce temps, la marche du monde n’a pas cessé.

jeudi 27 novembre 2014

Au feu !


«Avec l’autorité des enfants
qui ne doutent d’être maîtres en leurs royaumes,
ils brisent les sceaux et disparaissent aux frontières de la raison.»

Walid Neill, “Le Passant, le Savant, l’Imbécile et la vie”






- Dans le fonds, nous n’y pouvons rien.
- Vous souvenez-vous de cette journée de feu ? Celle qui dans l'ombre nous suit pas-à-pas qui nous a fait grandir en nous rendant si petits.
- Tout n’était que jeu alors.

On n'y verra que du feu


Une âme éclairée eut sans doute pu déceler dans la foule ce qui, plus tard sera cause de profonds dérèglements. Mais en ce jour, sans aucun doute, tout le monde n'y verra que du feu...
On se souvient qu'Auguste est entré sous le chapiteau de bien étrange manière, mais en n'oubliant pas sa lanterne.


Lanterne, qui, commencera par tomber...

mercredi 26 novembre 2014

La vie est un long va-et-vient


- La vie est un long va-et-vient entre ce qui parait et ce qui disparait !



Pour l'instant



mardi 25 novembre 2014

Tourne les têtes


Tel un tourbillon d’un bout à l’autre de lui-même, Auguste, aussi loin que son regard puisse le porter,  ne voit rien. C’est un crépuscule dont je ne sais qui de la nuit ou du matin se lève. Sur la crête des nuages, rien ne peut y être distingué.
- La tête me tourne sans savoir qui la fait tourner...



Chaque sens de l'écriture peut être lu de façon indépendante. Chacun, selon sa position, verra ce qu'il peut. C'est pour cela qu'Auguste, sans aucun effort, multiplie les points de vue. Je ressens aujourd'hui avec le plaisir des sens ce qui demain m'enchantera par le souvenir.

L'un pour l'autre



Aux tempêtes, catastrophes, naufrages, incendies, famine, festins ou destins déjoués, nous ne vous demandons pas d’y croire mais juste de faire semblant. Ayez, comme nous, foi en votre patience et en votre sagesse. Il arrivera toujours un moment où, dans un parallélisme saisissant ou même aveuglant, l'un passera pour l'autre...

L'ardeur et le courage

Énéide - Chant XII
 
Latinus, avec une calme sérénité, lui répondit: 
"Jeune homme à l'âme sublime, plus grande est l'ardeur de ton courage, 

[12,20] plus il est juste que moi je montre de zèle à réfléchir 
et à évaluer, en les redoutant, tous les hasards possibles. 
Tu disposes du royaume de Daunus, ton père, et de cités nombreuses 
conquises par ton bras; Latinus non plus ne manque pas d'or et il est généreux; 
au Latium et chez les Laurentes, il y a d'autres jeunes filles à marier, 
25 dont la naissance n'est pas sans éclat. Laisse-moi, sans aucun détour, 
te faire une pénible révélation, et ainsi vider mon cœur: 
je n'avais pas le droit d'unir ma fille à l'un de ses anciens prétendants; 
c'est ce que proclamaient de tous côtés les dieux et les hommes. 
Cédant à mon affection pour toi, cédant à nos sangs apparentés 

[12,30] et aux larmes d'une épouse affligée, j'ai rompu tous les liens; 
j'ai arraché sa fiancée à mon gendre et, impie, j'ai pris les armes. 

lundi 24 novembre 2014


Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
*


Un mode nouveau


Un monde nouveau s’ouvrait à lui qu’il n’avait jamais soupçonné. Très vite une agréable complicité réjouit les deux comparses. Bien avant que les mots se mettent à raisonner, les gestes se font et se défont sans la moindre gêne.

dimanche 23 novembre 2014

Auguste découvre Augustin



Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! - See more at: http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/les-plus-beaux-textes-de-saint-augustin/bien-tard-je-t2019ai-aimee-o-beaute#sthash.rsQe2usr.dpuf
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! - See more at: http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/les-plus-beaux-textes-de-saint-augustin/bien-tard-je-t2019ai-aimee-o-beaute#sthash.rsQe2usr.dpuf
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! - See more at: http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/les-plus-beaux-textes-de-saint-augustin/bien-tard-je-t2019ai-aimee-o-beaute#sthash.rsQe2usr.dpuf

Chaque jour...


Chaque jour  le monde se crée...
Auguste, tout commence et recommence...

samedi 22 novembre 2014


vendredi 21 novembre 2014

La solitude de l'aventurier


A partir du moment
où j'ai commencé à ouvrir les yeux sur le monde autour de moi,
j'ai trouvé tout ce que je voyais fascinant.
Je suis rentré dans la vie – et suis resté longtemps –
avec cette fascination du voyageur, de l'aventurier :
tout ce qui passait par les yeux était
pour moi la nourriture de la vie.
Mais si vous regardez la vie
de cette manière,
vous êtes dans une forme de solitude. *


Auguste se souvient. Ce n'est pas la première fois. Mais cette fois-ci ses souvenirs ne sont pas conformes  aux précédentes. Quelque chose cloche et attise une curiosité qu'il ne se connaissait pas.
Il se revoit essayant d'escalader une colonne à priori impossible à gravir.


*  Peter Brook 

Artifice


Auguste a été garçon de piste avant d'endosser le costume qu'il porte aujourd'hui.

- Pour nous, garçons de piste, le travail théâtral, malgré ses artifices, doit permettre aux formes naturelles de la vie, qui sont toujours cachées, de monter à la surface. Nous utilisons pour cela quelques artifices...

Présent ou passé


Auguste est plongé dans des souvenirs dont il ne sait s'ils sont présent ou passé.

- Vous souvenez-vous, Justin, vous permettez que je vous appelle Justin... vous souvenez-vous de jour passé où, placé sur une chaise au vu de tous, moi-même ne voyant rien, je regardais devant moi défiler des images dont je ne savais presque rien ? Eh bien...
... Je donnerais beaucoup, mon cher, pour que vous me jugiez, dans cette affaire, avec les sentiments que vous auriez pour vous-mêmes, à ma place. Je suis sûr que si vous regardiez les maux d'autrui du même œil que les vôtres, il n'est personnes qui ne s'indignât de l'injure qu'on m'a faite ; pour de telles pratiques, vous trouveriez tous les peines existantes trop légères. *


- Auguste, voilà de bien sombres pensées pour quelqu'un qui n'est point jugé !
Il n'est rien de tel que l'obscure chemin des pensées pour accéder à quelque lumière !
Faites quelques efforts de souvenance et admirez combien le moindre des cerveaux en produit !
Se souvenir est un désir qui prend forme... 



Auguste se découvre.

- Ce que je pensais alors y est encore et pour toujours inscrit. Si tu m'avais donné les mots pour nommer tes désirs, j'eus pu alors devenir un homme à ton image et plus grand que moi-même.
Il est un fait certain : je n'étais point dans le lieu-dit, mais, pardonnez le jeu, dans le non-dit...
Je veux dire par là que mon esprit sans cesse voyageait sans qu'il me soit possible de vous y faire inviter. Par contre ce que je ne parvenais pas à empêcher était ces légers accès de colère à l'encontre de ce qui me parvenait et que, en pleine clairvoyance, je considérais pour ce qu'elles étaient...
- C'est-à-dire ?
- Des bêtises...



* Sur le meurtre d'Eratosthène

jeudi 20 novembre 2014

Sur le coeur

 
- Qui peut dire ce que j'ai sur le cœur ?

De pied ferme


 Une légère impatience se fait jour...
Comme une petite faille lézarde le mur
le temps fait son grand-oeuvre.

mercredi 19 novembre 2014


Comment Auguste s'est-il retrouvé les deux pieds sur terre sans une égratignure ?
Un vrai mystère.

ça sent le roussi...







Après être entré de force.
Après avoir joyeusement ébranlé les colonnes,
conséquence de l'aveuglement dû à un couvre-chef mal porté.
Auguste tombe.
Il ne peut saisir la main qui se tend et se raccroche à ce qu'il peut...
Et ce peu se révèle un peu chargé... 


- Regardez M. Loyal ! 
  Voyez-vous cette lumière que je ne peux voir mais que je peux sentir de mes mains ?
   Auguste chaloupe dangereusement, chaloupe voluptueusement... semble se rétablir...

mardi 18 novembre 2014

L'ordre des choses ne persiste pas très longtemps

Petit résumé : 
Monsieur Loyal et Auguste se rencontrent.
Ils font superficiellement connaissance en souriant comme il convient. 
Ils échangent quelques banalités.


- Cher Monsieur Loyal, je ne vois pas encore les choses comme après ! 

Mais très vite le caractère d'Auguste se révèle.
Il refuse d'obéir à M. Loyal, ce qui très vite donne le ton de l'action.

- C'est dans l'ordre des choses, Monsieur Auguste !
Prenez-les comme elles viennent...


Pressé d'entrer en scène, Auguste est remis à l'ordre fermement.
Le ton est donné...

Tout vient à point pour qui sait attendre.
- Les choses arrivent, Monsieur Auguste.
Apprenez que je suis le garant de l'ordre de ce monde.
D'une main ferme il stoppe Auguste et appuie fortement sur son chapeau.

lundi 17 novembre 2014

L’homme n’est-il pas lié par ses rêves ?


“ L’homme n’est-il pas lié par ses rêves plus encore que par ses expériences ? La logique onirique de l’invention n’est-elle pas la trame même sur laquelle le conteur brode son récit ? Le plus fort des déterminismes humains n’est-il pas le déterminisme onirique ? “

Gaston Bachelard

De bonne foi


- Acceptez la main qui vous est tendue !
- J'insiste, je n'y vois rien !
- Peu importe qu'elle soit visible ou non ! Prenez-la !
La main... les mains se tendent ...


 ... et se ratent...



dimanche 16 novembre 2014

Chacun sur sa colonne


- Cessez donc de tirer sur la corde. Vous voyez bien que ma colonne branle de telle manière que mon équilibre est en danger!
- Je n'y vois rien et il me semble que vous en êtes la cause...
- Arrêtez, vous serez bien avancé lorsque je ne serai plus là pour vous guider...


Redescente sur terre


- Il est pour vous redescendre sur terre!
- Il me semble, mon cher, que j'ai un peu le mal de l'air...
- Soyez sans soucis je suis là pour vous soutenir... mais pencher-vous un peu en avant, il se peut que vous n'ayez pas encore entièrement digéré ce qui vous a été présenté.


samedi 15 novembre 2014

L'air se fait rare...


 L'air des hauteurs est rafraîchissant, mais rare.
Auguste se laisse guider.
 Non par force, mais par obligation.
Il y a même une petite part de lui-même qui trouve cela agréable
et qui l'engage à se laisser aller.
-De toutes façons c'est dans ma nature...


- Qui d'entre vous laissera ses mains me détacher de ce chapeau qui m'aveugle ?
- Profitez Monsieur de la hauteur du point de vue !
- Comment voulez-vous ?
- Il se pourrait que dans cette même situation la simple vue vous soit fatale... Le chemin que nous parcourons n'est point accessible pour tout le monde, croyez-moi. Laissez-vous faire. Je vous guide.