mardi 31 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (6)


Alors que le soleil montait sur l'horizon, celui qui n'était encore qu'un pauvre pêcheur se laissait aller à ses souvenirs. Un homme surgi des profondeurs qu'il ne sut voir, était entré en collision avec son bateau.

La très véridique histoire du colonel Ortho
"On ne voit la fumée que lorsqu'on a perdu la flamme"
Aux éditions "Désordres et naufrages"

lundi 30 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (5)


Le colonel Ortho se souvient avec nostalgie du temps où il n'était qu'un pauvre pêcheur. C'était juste après la tempête. Les vagues étaient encore bien formée mais le vent était tombé.
- Je suis, tout comme ces vagues, ballotté par un vent que je ne vois plus...

La très véridique histoire du colonel Ortho
"Peu m'importe ce qu'elles feront de moi
Ce que je sais sera ma loi"
Aux éditions "Des ordres et des hommes"

dimanche 29 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (4)


Il arrive aussi que le colonel Ortho se pose tranquillement sur une branche et se mette à l'écoute de la nuit. Ce qu'il entend ce jour-là le fait frémir.
- Il y aurait une réalité trompeuse et incompréhensible qui serait à l'oeuvre sans que je ne ne puisse rien y changer... Tout cela ne peut mener qu'à la confusion et au mystère qui sont les causes profondes du malheur. Il faut que la lumière se lève.

La très véridique histoire du colonel Ortho
"Dans son propre nid le traître construit"
Aux éditions "Ordine del giorno"

samedi 28 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (3)


Le colonel Ortho aime parcourir la nuit en compagnie de ses drôles d'oiseaux. Ils chassent les étoiles déviantes et prétendent les remettre dans le droit chemin. Ce n'est que lorsque le soleil paraît qu'ils disparaissent.

La très véridique histoire du colonel Ortho
"L'émotion est une prison"
Aux éditions "Ordine sempre"

vendredi 27 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (2)


En privé, le colonel Ortho ne ressemblait en rien à celui qui aimait paraître en public.
- Je suis un homme aimable et joyeux. J'aime les vins et la bonne chaire et je peine à supporter les grincheux. Ces soi-disant penseurs égarés ne savent voir que le mal qui les entoure et les nourrit! Ils sèment le désordre et la confusion. Je me bats pour construire un monde meilleur et, au-delà de mon infinie raison, j'irais jusqu'à peindre le ciel en bleu... chaque matin s'il le fallait... Et si je ne puis l'accomplir seul, je saurais convaincre.
L'ordre du colonel lui semblait universel.
- Dans le fond, seule compte la beauté du geste ! disait-il.
Il aimait alors revêtir l'un ou l'autre de ses costumes et tel un oiseau paradant, rassemblait à sa façon les égarés.

La très véridique histoire du colonel Ortho
"Si le ciel est bleu
Alors tout va mieux"
Aux éditions "Dell'ordine"

jeudi 26 octobre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (1)


Le colonel Ortho était un homme d'une nature foncièrement orgueilleuse, ambitieuse et réfractaire à toute autre autorité que la sienne. Il possédait un penchant particulier pour l'art de la raillerie. Mais personne n'aurait pu lui disputer son sens inné de l'ordre. Il était capable de réunir ses oiseaux en formations dite de" la Grande Toile" qui se compose d'une invraisemblable quantité de figures plus ou moins répertoriées dont il détient, seul, le secret.
"La Patrouille des Haut Vols"est composée de 7 à 18 membres unis par la même discipline, tous volontaires, choisis pour leurs connaissances, leurs compétences mais aussi leurs qualités relationnelles et animales. Chacun devrait rester dans la Patrouille en moyenne 7 années. Mais le métier est dangereux. Tous sont issus des différents escadrons de chasse de l’armée privée du colonel et ont une expérience minimale de 1500 heures de vol sur territoires occupés.
Par force et par nécessité, une partie de l’effectif est renouvelé tous les ans. Il y a beaucoup de candidats, mais peu d’élus. Pour les nouveaux pilotes, leur recrutement dans l’équipe signifie qu’ils ont d’abord passé avec succès les présélections de leur hiérarchie et de l’Etat-major, en l'occurrence confondu en une seule et même personne. Et qu’enfin, ils ait réussi l’entretien avec les pilotes de la Patrouille des Haut Vols qui les ont choisi selon le principe de la cooptation.
- Ce dernier niveau de sélection a une dimension plus animale, car il prend en compte le caractère et la sociabilité des candidats. Ce critère est primordial car la bonne entente entre les membres de l’équipe est vitale pour la stabilité et la cohérence du groupe.

La très véridique histoire du colonel Ortho
Édition "Dell'ordine"

mercredi 25 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (91)


Thomas Logical lit et relit les pages du Dr. Shuffle. Il essaie de mettre bon ordre à ce qui semble ne pas en avoir. Il ne peut comprendre ce monde où pourraient apparaissent sans cesse des formes nouvelles...
- Je fis aussi la connaissance de la Grande Plume, écrivait le Dr. Shuffle. Elle paraissait chaque matin, juste avant l'aube et le cri. La plume qu'elle tenait en sa main droite vibrait de manière subtile. Il suffisait que je cesse de penser et que je laisse aller ma main pour qu'apparaissent sur ces pages des phrases toutes faites qui ne manquaient pas de me surprendre...
Et toujours la chanson qui vient, il le comprend maintenant, du Grand Farfelu.
"...Mystère de nos deux corps
délivrant ses accords..."

Thomas, incrédule, se surprend à constater
que ce qu'il lit ne vient pas uniquement du carnet...
Lidane Liwl
Édition "Le temps ne se charge de rien"

mardi 24 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (90)


Les pages du carnet du Dr. Shuffle se succèdent, délivrant les pensées d'un homme qui semblait ne pas en avoir.
- Une fois passée la barrière du rêve, les dix commandements n'existent plus... Ce fut pendant un de ces longs voyages en terre inconnue que je fis la rencontre du Grand Farfelu. Son accoutrement bizarre faisait sourire. Ce qui ne le gênait nullement. Il m'expliqua en détail ce que chacun des moindres détails avait comme signification symbolique. Ainsi, selon ses dires, les clochettes de son chapeau tintaient au moindre mouvement, maintenant son esprit éveillé. La grande cloche qu'il tenait en sa main droite résonnait à chaque fois qu'une page se tournait, le rappelant ainsi à la vie terrestre...
La principale caractéristique du Grand Farfelu ne se voyait pas. Il ne parlait jamais, il chantait.
"...Défilent les décors
Les secrets de son corps
Nous défîmes alors
Nos mains tenant l’aurore..."

Thomas, incrédule, est stupéfait de constater
que la chanson qu'il entend
est, sans aucun doute, celle-là même
qui est inscrite dans le carnet
Naturellement, il doute encore...
Lidane Liwl
Édition "Le temps chante"

lundi 23 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (89)


- Dans les bras de Fides je m'endormais heureux. Les images défilaient sans heurt et sans peine.
"...Défie le cortège de sa vie
Tous ses mots ses envies
Assez de jalousie..."

Dans la chaleur de ses rêves
Thomas découvre que sa vie n'était faite que de doutes
Et pourtant, il doute encore...
Rien n'est fixé une fois pour toutes
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'échappe"

dimanche 22 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (88)


Le Dr. Logical découvre que le Dr. Shuffle le connaît mieux qu'il ne pouvait le croire.
Thomas baisse la tête. L'oiseau s'en est allé. Il lit.
- Il m'est arrivé de douter que l'objet de nos recherches existât vraiment. Je me sentais bien seul, incapable de discerner le parcours qui nous mènerait vers lui. Ce que je percevais de la réalité du monde m'angoissait. C'est alors que je fis la connaissance de Fides. C'était un chien étrange. Bien sûr il était moins grand que ne le voyaient mes yeux assoiffés de présence. Bien sûr il ne parlait pas. Bien sûr aucune étoile ne brillait dans son regard... Je ne suis plus si fou... Les yeux de Fides sont des miroirs dans lesquels j'apprends à me voir tel que je lui apparais: inconforme à l'image que je me faisais.
« Nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. À présent, je connais d'une manière partielle; mais alors je connaîtrai comme je suis connu » *.
"... Je ne suis plus un fou
J’avais besoin de tout
D’une histoire qui bafoue
Les plus secrets remous..."

Et puis la voix portée par le vent... :
"...Ma mère avait une servante, appelée Barbarie, qui était amoureuse; celui qu'elle aimait devint capricieux et l'abandonna. Elle savait une vieille chanson, la chanson du Saule qui exprimait bien la situation. Elle mourut en la chantant..."**

Thomas ne peut croire à ce qu'il voit
Il observe que derrière les mots se cachent des sens différents
Il doute encore...
Lidane Liwl
Édition "Le temps n'a que faire de vérités"
*(1 Co 13, 12)
**Desdémona, dans Othello

vendredi 20 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (87)


Le Dr. Logical ouvre le carnet du Dr. Shuffle.
- Cher Thomas...
- Comment peut-il connaître le prénom que je porte sans que jamais je ne l'aie révélé à quiconque ? Ce ne peut être qu'un pur hasard !
Thomas doute, c'est là sa nature. Il reprend sa lecture.
- ... Comme tu le sais, je suis mort assassiné.
- ?!?... Mais, je ne sais rien...
- Je suis là où tu m'as trouvé. il ne peut en être autrement puisque tu es en train de lire cette sorte de testament que tu portes entre tes mains. J'ai essayé du mieux que je pouvais de transcrire ce que j'ai vécu ces trois dernières semaines. J'ai essayé d'être le plus près possible de la vérité de ces instants, mais, comme tu le sais la vérité ne se laisse guère enfermer dans les mots. Sache que mes assassins sont au nombre de trois... Les blessures qu'ils m'ont infligés m'ont tout juste laissé le temps de rédiger ce carnet. Je n'ai rien écrit sans réticences...
Thomas lève la tête. Un oiseau traverse le ciel. Il entend...
"...Comme un oiseau perdu
Tout ce que j’avais su
Je ne trouverais plus
Le temps est révolu..."

Et puis, une voix qui vient de loin ... :
"...C'est parce que je sais que tu es plein d'amour et que tu pèses tes mots avant de leur donner souffle, que tes réticences m'effraient d'autant plus..."*

Thomas ne peut croire qu'à ce qu'il voit
Ce qu'il entend, fasciné, ne peut le convaincre entièrement
Il doute...
Lidane Liwl
Édition "Le temps ne se montre"
*Othello

jeudi 19 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (86)


"...Je ne suis pas un fou
Ce n’était pas tabou
J’avais un rendez-vous
Je ne savais pas où..."
Je croyais avoir reconnu reconnu sa voix mais un doute s'infiltrait... Dans le même temps, inlassablement...
"...Qui caresse sans fin
Poursuivant en chantant
Poursuivant en dansant
La lumière qui s’élève
Où va la roue du temps..."...
Et puis, l'autre voix lointaine... :
"...Ce n'est pas un an ou deux qui font connaître les hommes. Ils ne sont que des estomacs pour qui nous ne sommes toutes que des aliments..."*
Je ne la vois, mais il me semble la sentir...

L'homme ne peut croire qu'à ce qu'il voit et entend,
fasciné, il voudrait aussi toucher de ses mains et porter à sa bouche
ce qu'il ne peut voir et entendre
Lidane Liwl
Édition "Le temps perdu"
*Émilia dans Othello

mardi 17 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (85)


- Lire ce qu'il avait écrit faisait revivre sa voix... Je me surpris à considérer qu'il était là, assis à côté de moi... comme autrefois...
-Les voix se mélangent au gré du vent, me dit-il.
Manifestement je devenais fou.
-Non, me répondit-il très calmement. C'est juste le contraire. Tu commences à peine à comprendre. Écoute le murmure dansant du temps...
"Il était une fois
Au fond de mes émois
Cette histoire d’autrefois
Qui me parle de toi
Me dira toutefois..."
Je reconnus sa voix. Jamais je ne me serais imaginé qu'il pouvait chanter... Dans le même temps j'entendais toujours la première chanson qui ne s'arrêtait jamais.
"...Je ne pourrais entendre
Le chant de son vrai moi
J’avais perdu la tête
J’étais perdu sans toi
Entend le vent se lève"...
Et puis, toujours plus lointaine... :
"...Vous avez vu le soleil luire à travers la pluie. Ses sourires et ses larmes apparaissent comme au plus beau jour de mai. Ces heureux sourires, qui se jouaient sur sa lèvre mûre ?.."*
Je la vois mais ne l'entends...

L'homme ne peut croire ce qu'il voit et entend,
fasciné, il voudrait toucher de ses mains
ce qui s'éloigne aussitôt
vers ce qu'il croit être réel
Lidane Liwl
Édition "Le temps recommence sans fin"
*Le roi Lear

lundi 16 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (84)


- Jamais je ne m'étais imaginé que cet cet être qui me semblait si étrange me ressemblait si profondément. Peu à peu j'eus l'impression que ce je lisais je l'avais écrit moi-même... Les paroles que j'avais sous les yeux représentaient plus que tout ce que j'avais pu dire au cours de toutes ces années... Ma confusion me rendait aveugle... J'étais incapable de comprendre qui était le Dr. Shuffle...
Une deuxième chanson, comme un murmure dansant au rythme de la samba au-dessus du chaos...
"Je vais vous raconter
une histoire oubliée
Je ne sais pas pourquoi
je ne l’oublierais pas..."
se superposait à la première qui continuait, lancinante:
"...Un sauvage dilemne
Plonge au fond de ses os
Au fond des océans
Je marcherais sans voix
J’avancerais sans voir"...
Et puis, par-dessus tout, la voix, de plus en plus lointaine :
"...Voyez-vous là-bas cette dame au sourire béat, dont le visage ferait croire qu'il neige entre se cuisses, qui minaude la vertu, et baisse la tête rien qu'à entendre parler de plaisir ?.."*
Je ne la vois mais je l'entends...

L'homme s'efforce de voir et d'entendre,
fasciné, il accourt pour toucher de ses mains
ce qui s'éloigne aussitôt
vers ce qu'il croit être irréel
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'amuse"
*Le roi Lear

dimanche 15 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (83)


- Je me mis à lire. Pendant plusieurs jours je lisais. Peu à peu je me mis à comprendre... Le Dr. Shuffle ne parlait que très peu. Les paroles que j'avais sous les yeux représentaient plus que tout ce que je l'avais entendu dire au cours de toutes ces années...
"...Sous l’écume s’étend
Sur le sable émouvant
Un coeur parfois se brise
Vous ne saurez jamais
Où va la roue du temps"...
"...Quand toutes les lettres en seraient des soleils je ne saurais les voir..."* mais je les entends...

L'homme s'efforce d'être vivant,
Auprès de lui accourent et s'éloignent aussitôt
ce qu'il croit être des vérités
Lidane Liwl
Édition "Le temps se brise"
*Le roi Lear

samedi 14 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (82)


Le Dr. Logical ne peut plus rien faire sans entendre les paroles lointaines d'une chanson qui le poursuit.
"...Les regards sont croisés
Le temps s’est inversé
L’orage est réveillé
et dans l’obscurité
Où va la roue du temps"...
Agenouillé face à celui qui était son ami, il tente vainement de le faire revivre. C'est alors qu'il vit le carnet...
Dans le même mouvement, il perçoit une deuxième voix qui répète:
"...Quand toutes les lettres en seraient des soleils je ne saurais les voir..."*

L'homme s'efforce en vain d’oublier,
Après lui courent près de terribles vérités qui ne peuvent le saisir
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'oublie"
*Le roi Lear

vendredi 13 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (81)


Le Dr. Shuffle est mort.
- Je l'ai cherché longtemps. J'ai parcouru de longues journées pleines de désespoir et de tristesse sans pour autant renoncer. Et puis un jour, j'étais monté au sommet d'un tertre surmonté d'un arbre. Là, par de discrets indices, je reconnaissais que quelqu'un y était caché... De là-haut, entre les herbes hautes, il m'a semblé que ses deux mains blanchies par la mort se détachaient du reste de son corps...
"...Quand toutes les lettres en seraient des soleils je ne saurais les voir..."*
Un rayon de soleil, traversant le feuillage épais, jouait sur la poitrine de mon ami. On eut dit qu'une invisible main traçait et effaçait sans relâche des lettres de lumière qu'il tentait vainement d'attraper... Blessures fugitives qui lui donnait l'air de brûler.
Chanson
...Son cri est impossible
Son regard impassible
L’éclair s’est échappé
Ses yeux sont retournés
Où va la roue du temps...

L'homme s'efforce de ne pas renoncer à comprendre,
Il court après de terribles vérités qu'il ne peut saisir
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'ignore"
*Le roi Lear

jeudi 12 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (80)


Le Dr. Logical se souvient.
- J'étais monté au sommet de cette tour. Là, par de discrets indices, je reconnaissais que quelqu'un s'y cachait. Une histoire d'où j'avais été exclu...
-...De là-haut il m'a semblé que dans mes mains, je tenais deux pleines lunes inscrites à même la peau...
"...Quand toutes les lettres en seraient des soleils je ne saurais les voir..."*
Chanson
...Elle caresse de ses mains
Des pétales en bourgeons
Alors le temps s’étire
Son corps devient dédale
Le rideau se déchire...

L'homme s'efforce de ne pas renoncer à sa nature sauvage,
s'en servant pour devenir l'image même du miroir
Lidane Liwl
Édition "Le temps se libère"
*Le roi Lear

mercredi 11 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (79)


Tel un scripte inspiré, le Dr. Logical se met à coucher ses visions sur le papier.
- Cela va m'aider à mettre de l'ordre dans ce désordre. Et par la même occasion, par de secrets indices, je pourrais me séparer de ces mots qui font partie d'une autre histoire et qui me poursuivent.
-"...D'ici-bas il m'a semblé que ses yeux étaient deux pleines lunes..."*
Chanson
...Je ne sais pas pourquoi
La roue ne revient pas
Le temps ne finit pas
Où va le temps des roses
Qui n’ont plus de chagrin...

L'homme, d'instinct sait que jamais
il ne pourra devenir maître de lui même
sans devoir renoncer à sa nature sauvage,
devenant ainsi l'image même de celui qu'il lui arrive d'abhorrer
Lidane Liwl
Édition "Le temps pèse ses mots"
*Le roi Lear

mardi 10 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (78)


Loin de là, l'indicible objet de leurs recherches se cherche lui-même...
- "Où ai-je été ? où suis-je ? Le beau jour !... Je suis étrangement abusé... Mais je mourrais de pitié à voir un autre ainsi... Je ne sais que dire... Je ne saurais jurer que ce"*... soit là le centre de mon être profond... Je sais qu'il ne s'agit là que de mots perdus, abandonnés par leurs sens et dont la part de vérité qu'ils transportent se transforme indéfiniment...
Chanson
"...Au loin l’étoile brille
Je marcherais plus loin
Que la trace éphémère
D’un oiseau qui s’en va
Où va la roue du temps..."

L'âne, d'instinct sait que jamais
il ne pourra devenir maître de lui même
sans devoir renoncer à sa nature sauvage,
devenant ainsi l'image même de celui qu'il abhorre
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'est fait mère"
*Le roi Lear

lundi 9 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (77)


Des réponses, il en reçu. Mais ces réponses ne lui parlaient pas. Ce n'était que des images. Des images sur lesquelles flottaient des chansons... auxquelles se superposaient des voix dont il ne percevait que quelques bribes arrachées par quelque tornade imprévisible, virevoltant selon des désirs inconnus.
- "Où ai-je été ? où suis-je ? Le beau jour !... Je suis étrangement abusé... Mais je mourrais de pitié à voir un autre ainsi... Je ne sais que dire... Je ne saurais jurer que ce sont là mes mains..."*
Chanson
"...Trace un chemin si loin
Si loin de ses deux mains
Pourtant le jour se lève
Où le soleil soulève
Un nouvel horizon..."

Le Dr. Logical, ne peut comprendre le sens profond
des images qui le portent l'espace d'un instant,
devenant ainsi aussi réelles et vivantes que sa propre pensée
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'éteint"
*Le roi Lear

dimanche 8 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (76)


La tête du Dr. Logical se brouille.
- Résumons! se dit-il. Je suis à la recherche du Dr. Schuffle qui a disparu en recherchant la trace de cet être exceptionnel dont nous ne devons pas parler et que nous avons pour mission de capturer. Il est fort possible que des liens se soient créés entre les deux chemins. Il est de plus en plus probable que les cadavres criblés de flèches soient aussi en relation avec cette quête... Dans l'ombre des êtres vivent des esprits dont certains rêvent de nous perdre...
Sans cesse les vagues refluent et s'éloignent... Le D. Logical fait silence et laisse les voix suivre leurs chemins.
- ..."mes questions dicteront les réponses"...*
"...Dans l’ombre des émois
Sous un ciel se promène
Un chemin qui traverse
Le monde de ses pas
La triste nuit s’étend..."

Le Dr. Logical, ne peut atteindre le centre même de sa pensée
Il s'étonne que de simples pensées
puissent, l'espace d'un instant,
devenir aussi réelles et nues que la plante de ses pieds
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'étend"
*Othello

samedi 7 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (75)


En un instant il se voit transporter sur une île... La voix se superpose aux rythmes des flots...
"Celui qui bouge pour se faire l'écuyer de sa rage tient son âme pour peu de chose; il meurt au premier mouvement. Qu'on fasse taire cette horrible cloche qui met cette île effarée hors d'elle-même!"*
La lointaine et lancinante mélodie des vagues couvre les mots par d'autres mots :
"... La légende déroule
Le chemin de ses jours
Où va la roue du temps
qui roule depuis tant
De longs moments sans toi..."

Le Dr. Logical s'étonne que de simples mots
puisse, l'espace d'un instant,
se jouer des certitudes
en secouant le temps et ses fondements
Lidane Liwl
Édition "Le temps s'écoule"
* Othello

vendredi 6 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (74)


Dans se mains le caillou semble changer, semble chanter...
"Écoute la chanson
Qui se souvient des jours
Elle qui n’a jamais pu
Arrêter un instant
La ronde des amants"


Le Dr. Shuffle entend
venant des profondeurs,
une mémoire qui arrête l'instant
Lidane Liwl
Édition "Le temps qui roule"

jeudi 5 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (73)


Le Dr. Logical est dérangé par ce qu'il sait, ce qu'il voit et ce qu'il entend.
- Le tout ne forme pas un ensemble très heureux... se dit-il dans un murmure à peine audible.
Celui que je recherche s'est à nouveau perdu. Le moindre indice peut se révélé porteur... Lui aussi entend la voix :
- "Gémir sur un malheur passé et disparu est le plus sûr moyen d'attirer un nouveau malheur. Lorsque la fortune nous prend ce que nous ne pouvons garder, la patience rend son injure dérisoire. Le volé qui sourit dérobe quelque chose au voleur. C'est se voler soi-même que dépenser une douleur inutile."*

Au seuil des abysses
Le Dr. Shuffle se réveille
Brusquement, venant des profondeurs,
sa mémoire le soulève
Trop tard il se relève
De larges ombres l'emporte
endormi sur la roue du temps
Lidane Liwl
Édition "Au fond du temps attend l'instant"

*Othello

mercredi 4 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (72)


De son côté, le Dr. Logical essaie avec ses moyens limités de faire le jour sur cette affaire.

mardi 3 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (71)


Sans aucune peur, l'enfant a sauté. Ce n'est qu'à l'approche des vagues furieuses que sa peur se réveille. Une , deux, trois vagues se relaient pour l'engloutir qu'il parvient à chevaucher. La quatrième est trop grande et l'enfant, devenu homme, plonge... C’est alors qu’il vit se lever l'oiseau sur l’horizon, sur lequel son regard s'accroche. La mer se calme, la voix s'est tue, la houle se stabilise, son corps se redresse, son souffle revient.

Au seuil des abysses
La houle se réveille
Timidement, venant des profondeurs
d'autre voix se lèveront
Dans ce silence habité
de larges ombres patientent
endormant le temps et ses porteurs
Lidane Liwl
Édition "Au fond du rêve attend le vrai"

lundi 2 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (70)


L'enfant semble avoir beaucoup grandi. La terre à ses pieds semble bien lointaine. Délaissant sa maison vide, il part en direction de cet appel qui l'a fait se lever. De drôles de vagues remuent au fond de son coeur. L'enfant s'interroge.
- Où donc est passé ce géant que je croyais avoir sauvé ?
La voix du large à nouveau se fait entendre:
- "Mieux vaudrait pour moi la démence : mes pensées alors seraient distraites de mes chagrins et mes malheurs dans les errements de l'imagination perdraient la conscience d'eux-mêmes."*

Au dessus du toit d'une maison vide
Le ciel se réveille
Timidement, venant des profondeurs
une autre voix se lève
dans ce silence habité
De larges mouvements impatients
endorment les passants impatients
Lidane Liwl
Édition "Au fond du vrai attend le rêve"
*Le roi Lear

dimanche 1 octobre 2006

Théâtre à la belle étoile (69)


Quel est donc cet appel qui fait chavirer les coeurs et se lever ces vagues grossières ?
L'enfant, gonflé de sève, grandi dans cette absence.
Où donc est passé ce que je croyais avoir sauvé ?

Sur le toit d'une maison vide
Le gardien se réveille
Timidement une autre voix se lève
dans ce silence déserté
Un léger tressaillement impatient
réveille les passants
Lidane Liwl
Édition "Le vrai limite le rêve"