vendredi 31 juillet 2015

31 juillet / Autrefois


– Cher Justin, où donc est passé cette espérance qui
autrefois vous fit tel que vous êtes aujourd'hui ?
– Je ne sais, cher Auguste, si je comprend ce que vous dites... 
– Je crois que... enfin j'imagine que ce que pensiez autrefois
n'a pas été sans influence sur ce que vous êtes aujourd'hui. 
– Certes, de ce point de vue là, c'est presque certain,
si ce n'est que des quantité de causes ont agis dans le même temps,
et toutes, à des degrés divers ont œuvré dans le même sens,
celui du temps, si bien qu'il me paraît difficile, voir risqué,
de faire la part des choses...
– Serait-ce là, le risque dont vous parliez hier?

jeudi 30 juillet 2015

30 juillet / Le moment juste


– Je n'arrive pas toujours à vous comprendre, mon cher Auguste Perroquet.
Je n'ai point vos dispositions, mais... et ...
S'il me semble que certaines de vos pensées me dépassent largement,
je ne puis pourtant me satisfaire de cette constatation.
Il me faudrait quelques éclaircissements...
et il me semble que c'est le moment.

– Il y a quelque absurdité dans ce que vous me dites, cher Justin.
Se pourrait-il que vous me considériez comme un être étrange? Un esprit malsain peut-être...
– Oh, ce n'est point de cela qu'il s'agit, je vous l'assure...
– Et je vous rassure, l'être qui pense prend des risques. Toujours.
– Des risques, des risques, comme vous y allez... N'est-ce pas exagéré?

mardi 28 juillet 2015

28 juillet / L'humilité pour commencer...



–  Vous savez, cher Justin,  il y a un fossé entre nous et nos maîtres...
– Depuis un certain temps... plus exactement depuis que j'ai acquis la certitude que nous aussi sommes capable de penser, je ne le trouve pas si grand que cela.
– ll me semble que vous avez encore un certain nombre de choses à découvrir!
– Quoi par exemple?
– Approchez, que je vous le dise dans le creux de l'oreille:
l'humilité pour commencer...

lundi 27 juillet 2015

27 juillet /



texte à suivre

dimanche 26 juillet 2015

samedi 25 juillet 2015

25 juillet / Ici et maintenant




– "Pourquoi, à un moment donné, ce qui était possible ne l'est plus?
Pourquoi, à cet endroit précis, ce qui valait en deçà ne vaut plus au-delà?
Pourquoi, tout-à-coup, la frontière se dresse ici, entre le possible et l'impossible?"*


– Est-ce à moi, cher Auguste, que vous posez la question et est-ce que l'ici que vous citez est notre ici et maintenant?
– En ce qui concerne la question de l'ici, c'était une généralité qui certes vaut pour nous mais qui était à prendre dans le sens le plus large possible...
suite plus tard







* Denis Guedj
Le théorème du perroquet
Ed. Points
P785


vendredi 24 juillet 2015

24 juillet / Juste

Si tout est bien qui finit bien...
c'est encore mieux quand tout commence bien...



– Nous voilà revenu en arrière...
– Oui, juste avant !
– Juste avant... Avant, je peux comprendre, mais juste avant, je ne comprends plus...
Que veut dire ce mot : juste ?



– Il me semble que, cher Justin,  si je ne m'abuse,
ce mot fait justement, si j'ose dire, partie de votre nom ? 


– Bien, reprenons, si vous le voulez bien...

jeudi 23 juillet 2015

23 juillet / Ce qui a changé





– Le bien et le mal ne sont-ils pas comme le passé et le futur,
des notions abstraites que chacun s'obstine
à considérer comme allant de soi.
En d'autres termes, selon mon maître,
chacun fait comme s'il comprenait ce qu'il ne fait que répéter...
comme nous...
– Ah non, jusqu'à ce jour nous faisions que répéter
ce que nos maître nous disaient...
– N'est-ce pas la même chose?
– Non, pas tout-à-fait.
– Quelle est la fifférence?
– Nous n'avions pas la responsabilité des propos
que nous ne faisions que répéter...
– Je crois que vous avez au moins raison sur un point.
– Lequel?
– Vous avez employé une forme passée...
– Par pure mégarde...
– Je n'en suis pas si sûr...
Le fait est que aujourd'hui, ou depuis que
nous nous sommes aperçu que nous pensions, les choses ont changés...
– Ce ne sont pas ce que vous appelez les choses qui ont changés...
– Qu'est-ce alors qui a changé? 
– Nous.

mercredi 22 juillet 2015

22 juillet / L'un ne va pas sans l'autre

Après de petites digressions, Auguste Perroquet essaie de reprendre place dans son sujet.

 – Voyez-vous, cher Justin...
– Il me semble que je vois aussi bien que vous...
– Ce n'est pas de ce regard dont je parle...
– Il me semble aussi que depuis un certain temps,
vous avez inversé les rôles...
– De quels rôles parlez-vous?
– Des rôles que nous jouons en fonction de la "ressemblance"
que nous sommes censé avoir avec nos maîtres.
– Si j'ai bien compris le sens de votre propos,
nous serions censé dire: Tel notre maître nous serons!
– Peut-être...
– Votre peut-être doit-il être pris à la lettre ou
doit-il être pris dans son sens le plus large,
celui qui évoque une possibilité?
– Comme il vous plaira...


– Le bien et le mal, comme chacun le sait, ne peuvent exister l'un sans l'autre...
– Comme nous, se hâte d'ajouter Justin Perroquet.
– Vous allez un peu vite en besogne, si j'ose dire. Le bien et le mal ne coexistent pas sur le même plan que nous. Vous devriez le savoir.

mardi 21 juillet 2015

21 juillet / Une sorte d'habitude

Justin et Auguste, perroquets improbables, ou en tous cas mutants,
se prennent le bec  à propos de leurs maîtres absents.



– Alors, cher Auguste, votre maître vous racontait qu'il racontait à son psy que...
– Que quelqu'un lui avait raconté le très étrange histoire...
– Ah non! Vous n'allez pas, encore, nous faire le coup de l'histoire qui...
– Pas du tout.
– Alors nous en étions au bien et au mal.
– Et, à partir de ce sujet nous en sommes arrivés,
par juste conséquence, au pardon.
– Nous parlions aussi de croyance et aussi de pensée, c'est cela. 


– Eh bien, je vais peut-être vous surprendre...
– Cela m'étonnerait... 
– Pourquoi cela?
– Parce que je ne peux plus être surpris d'être surpris. 
– C'est assez confus ce que vous dites là. 
– Je veux dire que je ne serais plus jamais surpris d'être surpris. La surprise étant devenue une sorte d'habitude... je ne sais comment dire... si vous voyez ce que je veux dire.
– Non, pas du tout. Mais reprenons...



–  Pardonnez-moi cette interruption,
mais en plus du fait que vous vous perdez un peu,
si je puis dire cela ainsi,
il y a quelque chose qui occupe mon esprit
depuis un certain temps
et qui m'empêche de suivre
le cours chaotique de votre récit.
 – Oui, dites-moi ce qu'il en est. 
– Croyez-vous que nous aussi,
tout comme votre maître, nous pourrions tirer profit
d'une rencontre avec un psy?
– Qui vous a dit qu'il en tirait profit?
Si vous voulez mon avis, je crois plutôt que cela lui coûte...

lundi 20 juillet 2015

Danger...



" Nous sortions d'un long défilé de falaises sombres et rougeâtres lorsqu'un brusque remou nous fit revenir à notre réalité. Notre barque avait heurté un récif. C'est alors que nous vîmes le taureau doré. Baignant dans la lumière matinale, gravé à même la falaise, impressionnant par son calme et sa beauté sauvage, il nous fit preque oublier le danger..."



Le Roy Orky (43)
D. Will

20 juillet / Alors racontez-moi!

«L'utilité ne serait en quelque sorte que la sertissure
qui permet de mieux manier le joyau dans la circulation courante
ou qui peut attirer sur lui l'attention de ceux qui ne s'y connaissent pas suffisamment,
mais qui ne saurait avoir pour effet de le recommander aux
connaisseurs ni d'en déterminer le prix.»*

 


– Nous en étions au bien et au mal...
– Oui, alors, racontez-moi ! 
– Mon maître me racontait que quand il allait chez son psy,
la séance commençait immanquablement par ces mots:
Alors racontez-moi!
Il adore lire. Toutes sortes de livres, y compris les polars.
Les polars parce qu’ils ont des intrigues et,
comme les bons romans, on ne peut plus les lâcher,
malgré le fait que jusqu’à la fin
aucune promesse ne soit faite
(d’un côté ou de l’autre – de l’auteur ou du lecteur)
quant à la suite de l’histoire.
Qui peut savoir si l’histoire finit
« bien » ou « mal »?


– Alors...
– Alors mon maître me racontait...
– Seriez-vous le psy dont vous parliez tout-à-l'heure?
– Mais non, vous êtes ridicule et vous abusez de la situation...
– C'était juste pour sourire...
– Je reprends. Mon maître me racontait ce que d’après Delphine Horvilleur, femme rabbin, hé oui, c’est peut-être surprenant.. mais oui cela existe!, la plus célèbre prière  de la pratique juive, celle que l’on récite uniquement une fois par an, le « kol nidre » que l’on récite à Yom Kipour, les juifs commencent leur année religieuse avec une fête que l’on appelle parfois la fête du grand pardon où l’on prie pour être inscrit dans le grand livre de la vie pour l’année à venir. Pour être en vie.
– Je ne savais pas qu'il était croyant... et juif!
– Il ne l'est pas, ni l'un ni l'autre, mécréant!
Mais cela ne l'empêche pas de s'instruire.
Souvenez vous de ce que je vous racontais il y a peu quand il nous racontait qu' il allait accéder au cœur même du langage, à sa source. Il marchait dans les profondeurs d'où émane le souffle.


— C'est pure folie!
— Ne m'interrompez-pas...
ou alors ne vous étonnez plus que je ne puisse
aller jusqu'au bout de mes paroles!

Tout le temps qu'il a passé en lui restera pour lui un fantastique réservoir duquel jaillissent sans cesse des pensées totalement nouvelles. Il m'est presque impossible de vous décrire ce qui s'est passé.
Je ne crois pas qu'il soit possible de vous faire ressentir cela par de simples mots ou même par les concepts les plus sophistiqués.
— Croyez-vous que cette expérience soit unique?
— Bien entendu, elle est unique. Mais ce qui est paradoxal est qu'en même temps elle est d'une grande banalité.
— Expliquez-moi, je vous prie.
– Bref, dans cette prière on chante dans un subtil mélange d’hébreu et d’araméen un texte qui constitue  une annulation de toutes les promesses. Le « kol nidre » littéralement dit que tous les vœux, toutes les promesses tous les engagements verbaux que nous prononçons sont nuls, non avenus, effacés, inexistants.
– Ah, ça c'est pratique et bon pour vous...
– Expliquez-vous!
– Combien de fois avez-vous entrepris de nous raconter quelque chose et à chaque fois, ou presque vous ne nous avez pas livré l'entier du discours, et ce malgré vos promesses réitérées maintes fois?
- Il n'y a qu'une réponse à cela.
– Laquelle?
– Il n'est pas possible, matériellement, de vous livrer l'entier des paroles de mon maître tout comme mon maître ne peut me livrer l'entier de ses pensées et de ses pérégrinations... et si vous ajoutez à cela mes propres pensées...
– Vous pensez maintenant?






 * Emmanuel Kant
Fondements de la métaphysique des mœurs.

samedi 18 juillet 2015

Le vrai et le faux peuvent-ils être séparés?


– Pour répondre à votre question, comme me le dirait mon maître, il me faut malheureusement commencer par vous poser quelques questions...
– Est-ce vraiment nécessaire?
– Il y a dans votre deuxième question un mot qui contient une part de vérité. C'est le mot "vrai" qui fonctionne comme une racine qui pourrait mener à la vérité qui est la base du "vrai". Et de là se pose la question suivante: peut-on séparer le "vrai" de la "vérité"?
– N'est-ce pas la même chose ?

18 avril / Le vrai et le faux


– Voudriez-vous me consacrer quelques instants et un peu de votre capacité à démêler le vrai du faux?
– Votre question est bien étrange et mériterait à elle seule un développement directement en relation avec le contenu qu'elle véhicule... Laissez-moi un peu de temps pour réfléchir et dans quelques heures je vous répondrai.

vendredi 17 juillet 2015



«L'ombre disparue en l'obscurité,
la Nuit resta avec une douteuse perception de pendule
qui va s'éteindre et expirer en lui.»

Mallarmé
Igitur

17 juillet / Partage



– Mon maître que je ne 'ai plus entendu depuis longtemps me disait un jour qu'il avait assisté à une conférence de Krishnamurti* qui l'avait beaucoup impressionné. Il m'a fait partager une partie de ces parole que je vais à mon tour vous répéter:
"Voir la beauté d'un coucher de soleil. la beauté des collines, les ombres et les clairs de lune – comment partager tout cela avec un ami? Est-ce en lui disant: « Oh ! Regardez cette chose merveilleuse! »?
Vous pouvez prononcer ces paroles, mais est-ce là partager?
Quand véritablement vous partagez quelque chose avec un autre, cela veut dire que vous le ressentez tous les deux au même moment, avec la même intensité et au même niveau – autrement il n'y a pas de partage possible..."





* L'Éveil de l'intelligence, p117
Krishnamurti
Le livre de poche ( 33000 )

jeudi 16 juillet 2015

L’empire des choses




Seule, aux yeux des mortels, l’ignorance des causes
Transporte aux dieux le sceptre et l’empire des choses.




De natura rerum  (VI, 53)
Lucrèce

16 juillet / Aux cimes


Car il disait comment, aux profondeurs du Vide,
L’eau, la terre et le souffle, et la flamme liquide,
Germes premiers unis en concours créateur,
Ont du mol univers condensé la rondeur ;
Comment, libre des mers en leurs plages encloses,
Le limon affermi prit les formes des choses ;
La stupeur des mortels devant l’astre des jours ;
Par la chute des eaux les nuages moins lourds ;
Les bois perçant la terre, et l’homme rare encore,
S’aventurant sans route aux cimes qu’il ignore.



Virgile
Silène

mercredi 15 juillet 2015

15 juillet


mardi 14 juillet 2015

Origine

— "Ce qui habite près de l'origine
Abandonne difficilement le lieu."



Hölderlin

Le temps qui passe




— Croyez-vous que votre maître va réapparaître?
— Je n'en sais rien.
— Depuis combien de temps n'avez-vous plus eu de nouvelles?
— Depuis trop longtemps... Mais ce n'est pas étonnant.
— Pourquoi cela n'est-il pas étonnant?
—  C'est dans son caractère, il n'aime pas vraiment devoir être présent en permanence.
— Savez-vous ce qu'il fait en ce moment?
— Oui.
— Et que fait-il?
— Il regarde le temps passer.
— C'est original...
— Plus que vous ne le croyez.

Le simulacre

"Le simulacre n'est pas ce qui cache la vérité, c'est la vérité qui cache qu'il n'y en a pas. Le simulacre est vrai."

L'Ecclésiaste

14 juillet / Illusion virtuelle?


— "A l'illusion tragique du destin nous préfèrons l'illusion métaphysique du sujet et de l'objet, du vrai et du faux, du bien et du mal, du réel et de l'imaginaire, mais, dans une phase ultime, nous préférons encore l'illusion virtuelle, celle du ni vrai ni faux, du ni bien ni mal, celle d'une indistinction du réel et du référentiel, celle d'une reconstruction artificielle du monde où, au prix d'un désenchantement total, nous jouirons d'une immunité totale."


Jean Baudrillard
Le crime parfait ( p.67 )
Ed. Galilée

lundi 13 juillet 2015

6 juillet /


— Il arrive que les jours soient mal programmés... Imaginez ce qui pourrait advenir si quelqun en avait le pouvoir réel...

13 juillet / Le Bien


Dans l'expression "bête et méchant, le fait d'être méchant compense harmonieusement le fait d'être bête — il n'y a plus de scandale, la logique est sauve. C'est la balance subtile du négatif, l'équilibre du Mal par le Mal. Qui n'a d'ailleurs pas son équivalent dans celle du Bien par le Bien : ça, c'est l'utopie d'un monde idéal, du bien idéal — l'utopie de la Bêtise précisément.


Le crime parfait ( p.100 )
Jean Beaudrillard
Ed. Galilée

13 juillet /


"Alors, mon ami, suivant l'exemple des Phéniciens, tu réglais ta route selon les astres?
- Non, dit Ménippe, c'est dans les astres même que j'ai voyagé."

13 juillet /


dimanche 12 juillet 2015

Celui qui


— Celui qui reçoit beaucoup ne sait ce qui lui manque...

12 juillet /


"Quand l'horizon disparait, alors se lève l'horizon de la disparition."

D. Kamper

samedi 11 juillet 2015

vendredi 10 juillet 2015

dimanche 5 juillet 2015

samedi 4 juillet 2015

4 juillet /


vendredi 3 juillet 2015

3 juillet /

 
– Je vous ai déjà dit de cesser ces psittacismes rétrogrades...

jeudi 2 juillet 2015

2 juillet / Un pur soleil

Peu à peu, pendant que Marcel voyait prendre forme ce qu'il avait toujours désiré: cette lente et progressive évolution vers l'être parfait, il perdait contact avec ceux qui se disaient ses semblables et qui pourtant doutaient de la réalité qu'il avait rencontré et qu'il avait, pour un instant, tenu entre ses mains...
Le monde, son monde, dont il peine à mesurer la grandeur, lui semble vide. Et pourtant, il le sent, une
menace se cache dans ce vide même. Alors, dans ce vide pétrifié souffle et résonne le vent qui, à s'y méprendre, ressemble à sa voix:

"Maître de lui-même est celui
Qui dit du jour: "Je l'ai vécu!"
Qu'importe que demain le Père
Emplisse le ciel d'un orage
Ou nous procure un pur soleil!"
*




*Horace

mercredi 1 juillet 2015

1 juillet / Agaceries


– Cessez donc, je vous prie, de m'agacer avec vos manières de perroquet arriéré...
Que va-t-on penser de nous...

Le décor s'efface. La nuit tombe. Marcel se réveille.
- L'inconscient est une vraie merveille, "il peut aussi bien faire resurgir des pensées qu’on voudrait ne pas connaître qu’enfouir des questions qu’on voudrait ne pas se poser".
Marcel se sent envahir par un lourd brouillard et de sombres pensées.
- Je ne suis pas là où je pense être et pourtant je suis là.
"Nous sommes des millions de pauvres à la dérive et nous nous interpellons avec des mots que nous ne comprenons pas et qui ne font que nous effrayer encore plus."*





* Extrait d'un dialogue de "Face à face", Bergman