« La connaissance de soi résulte d’une interrogation. L’homme qui veut répondre à son destin doit constamment s’interroger sur lui-même, se demander ce qu’il est, d’où il vient, où il va. Il n’existe pas de réponse qui puisse le satisfaire, c’est pourquoi, à toutes les époques de sa vie, il se pose à nouveau le problème de son origine, de son destin, de sa mesure d’homme. L’interrogation, comparable à son pain substantiel, le situe dans un état de veille et de tension situé au cœur de la tragédie humaine. Le doute, la certitude, le doute encore, autant de phases d’interrogation et de réponse dans une constante remise en question.
Connaissons bien notre route, la portion qui nous est fixée. Ne vas pas, ô mon âme, désirer une vie sans fin.
Pour Pindare, il s’agit ici de reconnaître ses propres limites et de ne point chercher la démesure, qui, suivant son affirmation, non seulement ne convient pas à l’homme mais est toujours châtiée. D’autre part, se connaître, c’est répondre à l’injonction de l’Oracle de Delphes : « Connais-toi toi- même » qu’illustre le texte du Deutéronome (XV, 9) : « Que les hommes sachent qu’ils sont des hommes. »
La connaissance de soi se présente comme la seule discipline valable. Celui qui s’adonne exclusivement à d’autres sciences risque de ne jamais rencontrer l’essentiel… »
– Dites-moi, que pensez vous du chaos que nous voyons en arrière plan...
– Le chaos? En ce cas particulier… celui que nous pouvons observer et qui se trouve en arrière-plan de notre image ou voulez-vous parler du chaos de façon générale?
– Ne m’avez-vous déjà demandé cela...
– J’aimerais savoir si, selon vous, au-delà des limites de notre savoir, le chaos est un véritable désordre… si il est permanent ou s'il est un ordre... très particulier… et peut-être instable?