dimanche 9 février 2020

(9) Possédés


« L’animalité constituerait-elle l’une des principales dimensions de l’impensé de notre époque ou de notre tradition métaphysique, aujourd’hui enfouie sous les conflits qui opposent les nouveaux sophistes (se drapant d’oripeaux aux allures «phénoménologiques») aux néo-positivistes? Le foisonnement des publications qui marque à l’égard de l’animal, ou mieux, des animaux, une inquiétude philosophique croissante depuis une quinzaine d’années le laisserait penser. Or, lorsque l’on se veut critique, il est de coutume d’attribuer à Descartes le moment décisif qui déterminera l’occultation moderne de l’animal en tant que tel. En nous appuyant spontanément sur les animaux pour définir ce que nous ne sommes pas ou ce que nous ne devrions pas être, de la «bêtise» à la «bestialité», nous nous comportons «le plus souvent à notre insu» comme des cartésiens.»

J. Philippart, L'animalité en question. Enjeux phénoménologiques à partir de Marc Richir




– C'étaient des conquérants...
– ... des hommes...
– ... surtout des brutes...
– Oui, mais possédant les mots...
– ... plus souvent possédés...
– Possédés par quoi?
– Par ces mots, avec lesquels, après avoir joué, ils ne savent plus quoi faire...

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