lundi 12 mars 2007

Divine Providence (9)


Un monde rouge et brûlant où flottent des nuages rosés à l'odeur prenante : âcre et sucrée. À ce stade pourtant, le malade a froid. Souffrant d'évacuations abondantes et de toutes sortes, qui prennent bientot un caractère suspect, deviennent blanches comme de l'eau de riz et inodores. Il perd la notion du temps et se laisse porter par son imagination. La conséquence de cette perte de sucs est la soif ardente et une perte sévère de poids, qui associé à la disparition du pouls, la faiblesse de la voix et les crampes douloureuses dans le système musculaire, en particulier dans les mollets, le font se laisser porter par la moindre brise. Il s'envole littéralement.
Rapport du quatrième jour :
- J'avais basculé dans le vide. Cependant contrairement à ce que j'imaginais, je ne tombais pas à pic. Je flottais. De longs fils nuageux m'entraînaient dans leurs sillages odorants. J'avais l'impression de retomber en enfance. La véritable odeur de ces nuages était une odeur de barbe-à-papa.
Je sentais vaguement, malgré mon indolence, un regard qui pesait sur moi.

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