lundi 11 janvier 2010




Dans nos yeux, derrière le rideau de volutes ordonnées et voluptés désordonnées, incapables de sentir, ne scintillent que des feux qui ne sont point les nôtres. Il serait dangereux et vain de croire que l'on peut sans danger s'en approcher et plus encore de vouloir se les approprier. Au-delà de la caresse furtive, l'idiot qui tend la main risque fort de s'y brûler. Alors de ses yeux qui croyaient rêver, face au ciel qui se voile, surgiront de belles et chaudes larmes dans lesquelles le feu et tout ce qu'il croyait voir poursuivront seuls leurs chemins dans un longue chute jusqu'à pénétrer la terre d'où elles sont issues.

Au milieu des cendres, si près, si loin, d'autres feux et d'autres yeux y feront semblant de se voir et sur la surface bien polie du miroir de nouvelles larmes reprendront chacune leurs chemins. On ne peut voir que ce que l'on sait voir. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. La parole est donnée puis reprise... Ainsi va le monde.

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