jeudi 2 juillet 2015

2 juillet / Un pur soleil

Peu à peu, pendant que Marcel voyait prendre forme ce qu'il avait toujours désiré: cette lente et progressive évolution vers l'être parfait, il perdait contact avec ceux qui se disaient ses semblables et qui pourtant doutaient de la réalité qu'il avait rencontré et qu'il avait, pour un instant, tenu entre ses mains...
Le monde, son monde, dont il peine à mesurer la grandeur, lui semble vide. Et pourtant, il le sent, une
menace se cache dans ce vide même. Alors, dans ce vide pétrifié souffle et résonne le vent qui, à s'y méprendre, ressemble à sa voix:

"Maître de lui-même est celui
Qui dit du jour: "Je l'ai vécu!"
Qu'importe que demain le Père
Emplisse le ciel d'un orage
Ou nous procure un pur soleil!"
*




*Horace

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