vendredi 1 août 2008

L'or de nos rêves


Allongés sur la plage, Lancinante et Don Penúl, chacun selon ses qualités, peinent à se remettre sur pieds. Don Penúl se réveille à peine :
- Il faut que je vous dise, Lancinante, que tout à l'heure, alors que vous me sauviez d'une fatale noyade, j'entendis des voix. Ou plutôt une voix venue du ciel. Cette voix, douce à mes oreilles, me parlait de choses et d'idées que je ne connaissais pas. Je me demande, et par suite je vous demande s'il se peut que vous puissiez, tout en restant discret, sur ce point m'éclairer ?
- Dites toujours, Don Penúl, comme vous pouvez le constater, nous sommes seuls et si le scintillement qui nous entoure nous transporte dans une voie aux apparences célestes, ce n'est qu'un effet de la fatigue de nos sens. Nous ne sommes que pauvres hères revenus d'un long voyage, allongés sur la plage et l'or de nos rêves n'est que sable brûlant.

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