lundi 4 août 2008

Voix de passage


Tout en parlant, Don Penúl s'est mis à jouer dans le sable, retrouvant progressivement les plaisirs oubliés de l'enfance. Sans s'en douter le moins du monde, il obéit à la voix.
Lancinante, un peu émue:
- Don Penúl, cette voix était la mienne !
- Je ne suis donc pas fou, vous aussi, vous l'avez entendue ?
- Je l'ai entendue, certes, mais parce que c'est la mienne.
- Lancinante, vous avez beau vouloir en être le possesseur, cette voix n'a fait que passer et qui sait combien à cette heure sont ceux qui l'ont entendue et qui comme vous pensent la détenir...
- Don Penúl, nous sommes seuls sur cette île ! Personne ne peut nous entendre!

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