Comme le montre la gravure ci-jointe qui, il faut le constater, ne correspond point aux canons de cette période et eut subi, si elle avait été découverte à l'époque, les foudres d'une administration, alors en pleine construction et ne manifestant aucune complaisance envers ce qui pouvait la contrarier, même légèrement.
Il y avait d'un côté les images et de l'autre côté la parole. La parole écrite plus précisément. Avec un peu de recul, il faut bien dire que cet enseignement fut la cause de bien des catastrophes pour la raison que ceux qui préféraient l'image se mirent à détester ceux qui ne l'aimaient pas et inversement. Chacun, selon son camps arborait ses couleurs avec fierté et courage. Naturellement il est de notre devoir de relever qu'il existait encore, à part ces deux groupes principaux, deux autres groupes, beaucoup moins importants en nombre, mais dont la valeur n'était pas moindre que celle des plus grands nombres. Le premier de ces sous-groupe était composé de ceux qui préféraient l'image et en acceptaient l'accompagnement par la parole, à condition qu'elle ne soit pas trop abondante. Le deuxième sous-groupe préférait, de très loin la parole écrite, qui permet le long travail de l'analyse. Le fait de préférer l'écrit permet de vaincre le flot des transformations successives et irrationnelles de la parole mouvante et d'en fixer les interprétations de telle manière qu'une loi juste puisse se fixer sur un socle immuable et surtout durable. Toutefois, ses membres acceptent, de manière plus ou moins exceptionnelle qu'une image, petite, dans une proportion telle qu'elle soit qu'elle soit explicite et équilibrée viennent mettre un peu de couleur et de distraction dans leur dur, puissant, épuisant et juste labeur. Ces images, strictement contrôlées, constituent alors une sorte d'oasis de paix et de réconfort.
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