mercredi 24 juin 2015

24 juin / Un peu d'ordre


– Votre discussion, mon cher Auguste est plutôt du genre "décousu".
Ne pourriez-vous pas mettre un peu d'ordre dans tout ce fouillis ?
– Fouillis... fouillis... c'est beaucoup dire...
Essayez-donc de raconter votre dernière journée
et vous verrez que l'ordre n'y est pas pour grand chose,
et si vous ajoutez aux faits ce que vous avez pensé, 
il se pourrait que le temps que vous y consacreriez
dépasse de beaucoup le temps qu'il vous reste...




Lorsque le premier ami de Marcel Labeille, peut-être le seul qu'il ait eu dans la hiérarchie, haut personnage, membre influent du Comité et bien mieux "introduit" que lui, mais dont il ne dépendait pas directement, apprit qu'il avait pris la fuite en emportant un document de l'office il s'en montra fort attristé. Tout comme le seront plus tard la majorité de ses collègues qui, sans prétendre être de ses amis le respectaient avec une sincère admiration pour son savoir-faire, sa vigueur au travail, son abnégation, sa capacité d'abstraction et son aptitude peu fréquente à maîtriser parfaitement ses émotions. Toutes choses bien utiles à l'édification de leur "but fondamental". À peine quelques jours auparavant, au cours de la réunion mensuelle du Comité restreint, il avait été nommément, ce qui est fort rare, cité en exemple et nul doute qu'à la prochaine réunion du Haut comité central, sans cette escapade des plus douteuses et mal-venue, nul doute qu'il eut été nommé à la tête de son service. Au vu de cet état de fait, en l'absence de document l'attestant, un nouveau comité d'urgence a pris la décision suivante, très grave :
- Au vu et surtout au de ce qui ne peut être rendu public, nous décidons que la personne qui en est la cause supposée n'existe pas. Jusqu'à preuve du contraire.

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