lundi 1 juin 2015

1 juin / L'absolu de l'absolu




Résumé :
Depuis des temps immémoriaux,
Victor-Hugues et celui qu'il considère comme son gardien parlent en toute liberté.
Chacun présente un absolu qui semble contraire à celui de l'autre,
et qui, de la sorte, en devient parfaitement similaire.

– Si votre absolu n'est pas le mien... il n'a donc pas cette qualité que vous appelez l'universalité...
– C'est juste... et cela vaut aussi pour le votre.
– Comment pourrions-nous arriver à un absolu qui soit conforme à son essence absolue?
– C'est très simple.
– Dites-moi!
– En renonçant de manière absolue à tout absolu...



Proximité et distanciation : les deux approches se séparent et se rejoignent.
– Il m'arrive aussi de croire que je vois. Alors, quand ma main se tend vers le verre que ma soi désire.
Quand, par miracle, son ventre froid se colle à la paume de ma main, je vois une lumière frétillante plutôt que tremblante dont vous me parliez tantôt qui tombe du ciel et s'installe dans le verre que je me dépêche d'engloutir. J'ai le sentiment d'engloutir tout ce que le verre avait, à son tour, bien avant moi, englouti. Alors je regarde le verre vide...
– Et vous devez avoir le sentiment  que si vous vous êtes identifié à lui l'instant précédent, vous êtes  ou vous pourriez, tout comme lui, et dès maintenant, être vidé de tout contenu...
Lentement, les liens se défont et la chambre noire reprend ses droits.
Cependant, les images continuent de défiler dans la tête de Victor-Hugues et c'était comme s'il "les voyait vraiment".
– D'ailleurs, j'en suis sûr, je les vois. Je ne sais si d'autres les voient, ou peuvent les voir, mais moi je sais que je les vois.
– Je ne vois rien...
– Je ne suis juste pas sûr que vous vous puissiez les voir de la même manière que moi. Dites-moi, vous qui semblez me voir, est-ce que je vous ressemble ?

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