dimanche 14 novembre 2010

Entrouverte

Du fait d'une conduite des plus hasardeuses, que l'on pourrait presque sans risque qualifier de «mauvaise conduite», il n'est guère plus aisé de retrouver le moindre portrait qu'il n'est plus facile de trouver sa propre image au premier instant. Le seul qui nous soit connu, encore faut-il relativiser, connut de nous seulement, est inséré dans un ouvrage publié autrefois pour l'agrément du maître. La porte entrouverte laisse passer un minuscule rai de lumière aussi tranchante qu'aveuglante. Aujourd'hui est échoué sur un lit de poussière dansante sous une sobre tenture couleur d'azur légèrement fané. Un courant courant d'air, fruit de notre présence, soulève une petite colonne, léger tourbillon impénétrable, danse secrète où les mots et les os s'entrechoquent, se brisent et disparaissent en se mêlant à la poussière dans laquelle ils continuent de danser dans la grande ronde presque immobiles aux yeux pressés. Le charme réveille demain et chahute l'imagination. Bientôt la porte se referme, la lumière s'éteint et la poussière apaisée se rendort. C'est passé...

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