lundi 22 novembre 2010

Hommage

La petite voix reprend sans y être invitée:
- Il n'est point aisé de comprendre et n'est point guéri celui qui de son portrait se satisfait pleinement.
- Madame, je ne suis qu'un fou, pas un malade! J'aimerai que de mon rang vous respectiez l'usage . Il n'est que le roi qui puisse de moi faire l'image si ce n'est l'hommage. Je ne puis sans crainte vous prêter mon oreille.
- Calmez vous, mon plaisant fou. Je ne peux oublier que c'est de vous que m'est venue ma fortune. Sans vous je ne serais rien et pour cela je vous fait une promesse.
- Madame, je ne comprends rien à ce galimatias, mais dites quand même ce qui, peut-être, me ravira.
- Monsieur le fou,apprenez qu'il n'est point possible de s'observer quand vous êtes l'observé et l'observant. Il faudrait pour cela faire un petit pas de côté puis survoler sa propre morte une fois puis deux fois et en fin se réveiller comme ce matin vous vous êtes levé. Je vous promet que je pourrais, sans forfanterie et surtout sans arrogance, si vous me le permettiez, vous soutenir dans votre humilité.

Aucun commentaire: