jeudi 14 mars 2019

(14) Le Grand Progrès





Dans notre époque dite de "grand progrès" le lecteur est souvent un être curieux, peut-être un peu gauche quand il croit être subtil, il se prend à rêver que ce qu'il lit contienne quelque vérité et s'étonne souvent qu'il en contiennent plusieurs parmi lesquelles il n'aurait pas à choisir. Ainsi en est-il des histoires qui n'en forment qu'une... Permettant ainsi, aussi incongru qu'il puisse être, un mélange qui est chose bien courante dans la vie. Qui serait capable de séparer sûrement et définitivement ce qui ne forme qu'un grand tout serait considéré pour un sage si la somme des parties étaient à même de dépasser le tout. Ainsi, pour de multiples raisons, on dit que le sommeil de l'âne arboricole est un moment crucial de son existence. Pour s'élever au rang de maître au sein de son ordre il doit maîtriser parfaitement et conjointement: la connaissance de sa queue, celle de l'arbuste sur lequel il vit en symbiose, la psychologie appliquée au rêves inversés, puisque réalisés la tête en bas.
Il n'y a alors pour lui plus rien d'autre à faire qu'à accepter... Quelque chose alors se met à changer. Sans que le rêveur ne puisse discerner quel est le sujet qui en est l'objet...
Il lui semble alors, dès son réveil, que quelque chose d'indéfinissable, mais de naturel et vivant, a été ajouté à son existence. Sans aucune mélancolie, l'âne se réveille en prenant conscience de l'infini qui l'entoure et dans lequel il prend une place de plus en plus petite.


"Vies, moeurs, éducation et destinée des baudets sauvages
à l'usage des sages et de ceux qui les croient bienheureux” 

1 commentaire:

Pluripotentiellement Autre a dit…

Il faut qu'il y ait l'objet comme supposé reconnaissant le soi (persistant) comme sujet. Il n'y a pas d'histoire sans paroles. Et tes paroles, bien dites, nous font nous aussi un peu étant. Moi je cherche à capter l'éxist-étance. Tu me donne l'impression d'être dans : "à dire vrai". Enrico.