dimanche 26 novembre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (32)


Le Colonel entend sa propre mort lentement le rattraper. Il a trouvé un confident fidèle en la personne de son chien. Il peut enfin faire entendre les inquiétudes qui le rongent de l'intérieur.
- Je ne reconnais plus le Souriant que je considérais pourtant comme la chaire de ma chair. C'est moi qui l'ai conçu entièrement, mais ce qu'il dit m'est incompréhensible. Lui qui n'était qu'un nain peut devenir si grand que lorsqu'il me parle j'en perds tous mes moyens. Mon masque se dissout, ma casquette s'envole et à la place de mes yeux se creusent deux trous béants dans lesquels je me perds...

La très véridique histoire du colonel Ortho
Aux éditions "Fronti nulla fides"

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