vendredi 19 janvier 2007

La très véridique histoire du colonel Ortho (270)


Mon jeune compagnon ne réapparut pas pendant plusieurs jours. J'étais inquiète. La tempête avait dû faire beaucoup de dégâts. Chaque jour, mon nouveau compagnon et moi-même, découvrions des restes qui ne pouvaient provenir que de naufrages. Je dois à la vérité de dire que je fus surprise par les capacités d'émerveillement et d'adaptation de cet homme. Tout lui était prétexte à étude. Au lieu de parler d'étude, je ferais mieux de parler de jeu. Il regardait chaque chose comme il m'avait regardée et j'avoue qu'il m'arrive d'être troublée quand j'y repense. Puis il la prenait en main, littéralement et physiquement, et savait joyeusement en tirer le meilleur. Je frissonnais... Il ne parlait pas beaucoup, mais ne se gênait nullement. Je pensais que c'était, de loin, et malgré sa dysharmonie apparente, l'homme le plus intelligent que j'eus rencontré...

Aucun commentaire: