samedi 20 janvier 2007

La très véridique histoire du colonel Ortho (272)


Il s'en était allé sans mot dire, sans un regard, d'un air étrange. Même là, devant nous, on eût dit qu'il était absent. Une sorte de transparence ou se dessinait une longue route. J'avais froid, je tremblais et fermait les yeux. Quand je les rouvris et levait la tête, il n'était plus là. Dans ses mains, celui dont je ne connaissais pas le nom, tenait en sa main une perle.
- À ce moment, raconte l'inconnu, j'écartais ses longs cheveux noirs. Elle était très pâle et très belle. Je lui fis cadeau de cette perle, qu'elle porte à l'oreille.
Cependant elle n'était ni douce, ni naïve, et encore moins obéissante. L'union dans les îles désertes s'environne de bien peu de cérémonies : il y a peu de conséquences funestes pour un homme comme moi d'entreprendre. Elle ne résista pas, et je ne lui donnais jamais aucun sujet de se repentir.

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