vendredi 19 janvier 2007

La très véridique histoire du colonel Ortho (271)


Lorsque enfin il fut de retour, tout avait changé. À commencer par lui. Ce n'était plus le jeune garçon que j'avais connu. Je le reconnaissais à peine. Il faisait peine à voir et avait acquis une sorte de dureté malsaine qui m'effrayait. Quand je tendis ma main vers lui, son visage se ferma, en même temps que ses yeux. Tout son corps se raidit. Il émit une sorte de grognement. On eût dit un animal blessé. C'était un homme, maintenant. Il allait me le prouver. C'est alors que je découvris la cicatrice. Jamais il ne me racontera ce qui s'était passé.

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