samedi 18 octobre 2008

Paysages


«Ce dieu dit, et les plaines s'étendirent, les vallons s'abaissèrent, les montagnes élevèrent leurs sommets, et les forêts se couvrirent de verdure. Ainsi que le ciel est coupé par cinq zones, deux à droite, deux à gauche, et une au milieu, qui est plus ardente que les autres, ainsi la terre fut divisée en cinq régions qui correspondent à celles du ciel qui l'environne. La zone du milieu, brûlée par le soleil, est inhabitable...»

Ovide, Métamorphoses, Livre 1



- Tu vois Julius,les émotions sont des passerelles qui relient notre conscience à notre inconscience. C'est grâce à elles qu'à certains moments, trop rares, se révèlent ces paysages aux formes incertaines dans lesquelles se cachent ce que, nous tous sans exceptions, nous cherchons. Tout cela se passe sous nos yeux quand ils se ferment.
Devant ses yeux mi-clos, une faible lumière caresse en dansant les reliefs poussiéreux de l'obscure salle au sol de terre défoncée où Baruch est agenouillé. Le moindre sillon prend des allures de vallée. La moindre pierre prend la forme d'une montagne. La moindre mousse devient forêt.
- Regarde Julius, comme la terre est vaste. Regarde comment une simple émotion transforme le réel dans lequel elle nous conduit.

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