vendredi 17 octobre 2008

Flèche


«Après que ce dieu, quel qu'il fût, eut ainsi débrouillé et divisé la matière, il arrondit la terre pour qu'elle fût égale dans toutes ses parties. Il ordonna qu'elle fût entourée par la mer, et la mer fut soumise à l'empire des vents, sans pouvoir franchir ses rivages. Ensuite il forma les fontaines, les vastes étangs, et les lacs, et les fleuves, qui, renfermés dans leurs rives tortueuses, et dispersés sur la surface de la terre, se perdent dans son sein, ou se jettent dans l'océan; et alors, coulant plus librement dans son enceinte immense et profonde, ils n'ont à presser d'autres bords que les siens. »

Ovide, Métamorphoses, Livre 1


Baruch, accroupi dans l'obscurité voit clairement son esprit se disperser. Il peine à réguler les pensées qui l'envahissent à mesure qu'il sent son corps se vider. Son regard cherche sans répit un lieu stable sur lequel se poser.
- Je suis assis ici tout autant que je suis dehors, suivant les flèches des ruelles infinies et tortueuses qui marquent un chemin dont je ne sais si c'est le mien.

Aucun commentaire: