vendredi 10 février 2017

10 février 2017



– Le stalagmite n'est point la mer... Si la pluie en fines gouttes se répand sur la mer, elles ne peuvent s'accumuler en couches distinctes, elles roulent et se mélangent sans fin dès le début et cela sera sans fin...
– Vous vous trompez... que faites-vous de ces ces banquises qui pendant longtemps s'étaient établies aux pôles et dans lesquelles ces strates que vous me refusez livrent, pour celles qui existent encore, d'innombrables secrets venus de temps que vous n'avez point connu et que jamais vous ne connaîtrez...

Sur la mer et bien au delà, les vents s'opposent et quadrille l'eau et le sable d'une géométrie radicalement incongrue, faisant apparaître des crevasses que l'on eu cru celle d'une terre desséchée et au loin faisant paraître une mer en furie dans les sable assoiffés d'un désert. Curieuse pensée que celle de Platon: des lignes de fuite sans droiture, des courbes qui ne sont pas courbes..., à moins que ce ne soit le ciel, majestueux palais de plein air qui reflète de guingois ce qui, dans les profondeurs vient au ciel ? Miroirs éparpillés sur ces parois en terrasses, des tableaux, souvent de petite taille, gris, noirs, argentés ou blancs, aux motifs simples. L'infiniment petit s'entrechoque avec l'infiniment grand. Platon vieillissant, comme tout spectateur, perd ses repères, sous les feux d'un soleil aveuglant, ses yeux lui jouent des tours, et trahissent ce qui dans esprit prenait forme d'équilibre.

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