samedi 25 février 2017

25 février 2017

Personne, pas plus que moi, ne saurait dire où se dirige la narration des épisodes connus de la vie de Platon. Platon, lui-même n'eut pu dire avec certitude que tel ou tel fait précédait celui qui pourtant, dans le récit, donnait clairement les raisons d'une certaine forme d'enchaînement. On pourrait en déduire, que cet enchaînement fut mensonger, mais ce n'est pas le cas... D'abord parce que c'est le cas de tout récit. En effet il n'en existe aucun, comme il n'existe aucune carte qui soit l'exacte réplique du territoire qu'elle est censée représenter. En ce cas le mot réplique devient aussitôt ambigu et la petite confusion qu'il génère vient du fait qu'il porte, lui aussi, deux significations qui peuvent apparaître comme étant contradictoires. La première est justement une équivalence, une sorte de reproduction mécanique avec toutes les imperfections possibles, et l'autre, en ce cas beaucoup plus riche, une parole qui répond... Quand on donne la réplique à quelqu'un, cela signifie qu'il est pris en considération, même si l'on n'est pas d'accord avec lui. Comment l'histoire de Platon, lente et progressive suite de situations n'ayant aucuns liens évidents, était-elle devenue une histoire dans laquelle notre héros eut pu se reconnaître. C'est là un mystère, mais ce mystère est là tout le temps... en tous cas à chaque fois qu'une histoire se raconte...

 Certaines incidences, visiblement banales recelaient-elles une vérité cachée, nous ne pouvons le dire, mais certaines sentences sont des proies faciles pour tout écrivain-débutant. Nous ne nous attarderons pas sur l'ensemble des feuillets de Platon et ne donnons celle-ci qu'à titre d'exemple:

– L'accumulation de certaines richesses ne favorise en rien le détachement.
Encore faut-il préciser que ce genre de petites phrases banales dans les feuillets est toujours accompagné d'un petit dessin qui, lui, est d'une clarté apparente quand à sa lisibilité graphique et bien mystérieux quand à leurs véritables significations. Toujours est-il que la situation est, encore une fois, bien difficile à comprendre. Après de nombreuses digressions les notes (un bon millier de feuillets... dispersés, comme il se doit) de Platon lui-même, n’étaient pas des plus lisibles... Que cela soit au niveau de la forme extérieure: son écriture, ou celle, plus importante encore, qui touche à la lisibilité du sens... 




 

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